Mittal prêt à vendre les lignes de Flémalle et Tilleur
Le 23 mai prochain, la Commission européenne dira si les lignes identifiées par ArcelorMittal pour une cession, afin d'éviter une situation de monopole, lui permettront d’acquérir le site sidérurgique italien Ilva.
Ce jeudi 12 avril, la direction locale a fait connaître les lignes du bassin liégeois qu'elle destine à la vente : la Galva 4 et 5 de Flémalle ainsi celle de Ferblatil à Tilleur. En mars dernier, la direction s'en était tenue à déclarer que le bassin sidérurgique liégeois était concerné, sans apporter plus de précisions. L'entreprise sidérurgique russe NLMK, déjà présente à La Louvière et Clabecq, semble intéressée. Elle a visité les sites liégeois quelques jours seulement après l'annonce faite par la direction d'ArcelorMittal. L'opération, qui concerne 400 travailleurs, devrait être bouclée d'ici fin 2019
Réactions et exigences syndicales
Du côté des représentants des travailleurs, on fait déjà connaître ses exigences.
La CSC-Métea exigera une convention de reprise qui stipule le maintien de tous les emplois,des revenus et autres acquis sociaux, la pérennité des installations, un plan industriel précis... En plus, la CSC METEA réclamera que les parties s’engagent à ne procéder à aucune restructuration sur les lignes cédées, pas plus que sur celles qui en dépendent.
Du côté des Métallos de la FGTB, on déplore que l'explosion des sites entre différents propriétaires va briser le bloc cohérent que constituaient encore les usines liégeoises, qui fonctionnaient chacune en appui de l'autre. La FGTB Métal considère que la vente "par appartements" n'est pas une solution. Eux aussi exige que l'acquéreur soit un partenaire solide, qui ait déposé un plan industriel précis et explique preuves à l'appui comment il compte non seulement pérenniser mais aussi renforcer les outils qu'il rachètera. Mittal, par ailleurs, doit démontrer sa volonté de ne pas mettre en péril, dans les mois qui viennent, ce qu'il va conserver.