Le numérique au service de l'agriculture
Récolter des données météorologiques comme géologiques permettrait de faire fructifier les récoltes agricoles. C’est en tout cas le pari de l’agriculture de précision. Le CPL Végémar, un centre de recherche waremmien, a pour rôle de sensibiliser à cette agriculture sur-mesure qui se répand dans nos cultures.
Le nombre d’insectes ravageurs, le PH des sols ou encore l'intensité du vent. Autant de données récoltées sur cette parcelle de froment par le CPL Végémar, un centre de recherche situé à Waremme et qui travaille dans l’agriculture de précision. Une agriculture faite sur mesure grâce à l’utilisation d’outils numériques qui permettent une analyse en profondeur des terres agricoles.
“Dans ce qu’on utilise comme technologies, c’est vraiment très varié", explique Adrien Boufflette, bio-ingénieur au CPL-Végémar, le Centre Provincial Liégeois de Productions végétales et maraîchères.
"L’agriculture de précision a vraiment une multitude de données qui peuvent être récoltées avec une multitude de capteurs. Nous on travaille beaucoup avec les stations météo collectées, les pièges connectés pour les ravageurs des cultures. On travaille aussi beaucoup avec le gps car cela devient essentiel. C’est un gps qui est capable d’autoguider le tracteur. Et on travaille aussi avec le Veris qui est un scanner de sol qui va nous permettre de cartographier les parcelles", énumère-t-il.
Et d'ajouter: "Et derrière l’ordinateur car cela va nous permettre de mettre tout cela en musique”.
"La bonne dose, au bon endroit, au bon moment"
Les données sont analysées par des bio-ingénieurs afin de proposer de conseils avisés et personnalisés aux agriculteurs qui font appel à leur expertise. Ce service payant permettrait de faire fructifier les récoltes agricoles. Mais pulvériser nos cultures à un impact sur l’environnement.
Il convient donc d’utiliser pesticides et autres produits phytosanitaires avec parcimonie. De même pour la chaux, qui permet de réguler le PH des sols. “Le but c’est d’avoir la bonne dose, au bon endroit, au bon moment", résume Adrien Boufflette.
"La bonne dose, c’est qu’on va essayer de mettre la meilleur dose possible, c’est-à-dire la plus efficace pour la culture, mais aussi pour l’environnement, afin d’essayer de ne pas avoir des effets délétères sur l’environment. Et aussi la plus efficiente on l’espère d’un point de vue économique", explique-t-il.
Et d'ajouter: "Et au bon moment, cela concerne les stations méteo et les pièges connectés. Alors là c’est pour dire qu’on ne va pas traiter n’importe quand. On traite quand la fenêtre de pulvérisation est bonne, par exemple quand il n’y a pas trop de vent”.
Pour les agriculteurs qui voudraient se convertir à une agriculture biologique, ce centre waremmien dispose également de technologies adaptées et de conseillers expérimentés.
L'agriculture de précision, biologique ou non, en est encore à ses balbutiements en Province de Liège. Mais elle pourrait bien se répandre dans les années à venir... et faire fructifier les récoltes céréalières et légumières.
Mallaury Lehnertz