Nouvelles manifestations policières
Les policiers manifestent depuis plusieurs jours, leur salaire est au cœur des revendications. Ce matin, de nouvelles manifestations des policiers avaient lieu dont une devant le Palais de Justice, ici à Liège. Vers 10h00, les manifestants avaient quitté les lieux, mais des actions étaient toujours en cours et ont duré toute la journée.
Cette fois-ci, c’est une action à l’égard des cours et tribunaux. Une grève du zèle avec une application stricte des règles : les policiers contrôlent toutes les personnes qui se présentent au Palais de justice. Résultats, la file devant s’allonge.
« Le front commun syndical policier mène des actions contre notre ministre de tutelle qui nous a refusé toute revalorisation salariale. Nous étions en cours de négociations pour cette revalorisation qui n’a plus eu lieu depuis 20 ans, car la police n’a plus été valorisée depuis 20 ans. Au terme de cette négociation, la ministre nous a dit ‘non, je n’ai aucun euro pour les policiers’ », Fabrice Discri, délégué permanent syndicat national de police et de sécurité.
Ils réclament donc une revalorisation salariale, mais pas seulement.
« Nous avons un système de non-activité préalable à la pension, à partir de 58/59 ans. La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, nous a fait part de son souhait d’y mettre fin. C’est inacceptable pour nous. Imaginez un policier, à 64 ans, courir encore derrière un voleur, cela ne va pas. Et, enfin, la ministre nous a annoncé 100 millions d’économies au terme de la législature au niveau de la police fédérale, pour nous, c’est inacceptable », poursuit Fabrice Discry.
D’habitude, ils maintiennent l’ordre. Aujourd’hui, leur action cause le désordre. Pour les policiers, il n’y avait pas d’autre solution. « Nous n’avons jamais voulu prendre la population en otage. Mais, résultats des comptes, nous n’avons eu aucune revalorisation depuis 20 ans. Aujourd’hui, ce n’est pas la population que nous avons voulu prendre en otage, c’est le gouvernement. C’est vers le gouvernement que nous voulons effectuer notre pression. Désolée si effectivement les files s’allongent ici devant le palais de justice, mais nous n’avons plus le choix 20 ans après », conclut-il.
D’autres actions plus fortes sont à venir. Lundi les policiers retourneront rue de la loi dans l’espoir d’obtenir un rdv avec le premier ministre. Mardi, ils annoncent déjà une action de taille à Liège.
O.G.