Le CNRF fusionne avec le CHU de Liège
Le Centre Neurologique et de Réadaptation Fonctionnelle de Fraiture et le CHU de Liège fusionnent. Cette fusion est le résultat de négociations et d’un long processus entériné en 2013.
"Le point de départ c’est la sixième réforme de l’état" explique Chantal Colard, directeur général du CNRF. "Cette réforme imposait aux hôpitaux mono-spécialisés comme le nôtre d’être transférés sous l’égide de la Région Wallonne. Mais la Région ne voulait pas prendre en charge d’hôpitaux. Il a donc fallu trouver une alternative d’urgence."
Aucun hôpital n’est pris en charge par la région Wallonne. S’il voulait survivre, le Centre Neurologique de Fraiture devait rester sous la coupe du Gouvernement fédéral et donc devenir une structure comptant plusieurs services. Des tractations avec le CHU ont alors commencées et un premier pas avait été franchi en 2014.
"Le CHU nous a donné trente lits en psychiatrie" explique Guillaume Daniel, directeur médical au CNRF. "Ces lits ont été administré par le CNRF dans les installations du CHU. Grâce à ces lits, nous n’étions plus mono-spécialisés, et nous pouvions donc être pris en charge par le Gouvernement fédéral et être financés par celui-ci."
Dès lors, la marche vers la fusion était entamée. Mais s’est alors posée la question de l’avenir des employés du CNRF. Après près de cinq ans de pour parler, un accord est tombé. La fusion a lieu, l’ensemble des services est maintenu et tous les employés conservent leur poste et les conditions actuelles de leur emploi.
Tout le monde est gagnant dans cette fusion. Le Centre Neurologique et de Réadaptation Fonctionnelle de Fraiture est maintenu en l’état. De son côté, le Centre Hospitalier Universitaire liégeois bénéficie d’une structure complémentaire au niveau de la recherche puisque le CNRF est notamment spécialisé dans la prise en charge de la sclérose en plaques. Le CHU obtient aussi 120 lits supplémentaires et une antenne travaillant en aval en matière de revalidation.
"Le CNRF était pour nous un partenaire idéal" explique Julien Compère, administrateur délégué du CHU de Liège. "Nous sommes de plus en plus confrontés dans les hôpitaux au besoin que les patients puissent prolonger leur séjour et continuer leur revalidation. Les patients ont besoin d’avoir un endroit où réapprendre à marcher ou des gestes du quotidien sur une période plus longue que le séjour à l’hôpital qui a toujours tendance à être réduit."
Le 31 décembre à 23h59, les patients présents au Centre Neurologique et de Réadaptation seront « sortis » pour être réadmis le 1er janvier 2019 à minuit au CHU. Mais qu’ils se rassurent : ils ne remarqueront rien. Il s’agit d’une sortie et d’une réadmission purement administrative.