AVJ, la grève est suspendue et le dialogue social va reprendre
Installé rue d’Archis l’AVJ "l’institution d’Aide à la Vie Journalière" est une ASBL qui accompagne 24h/24 des personnes en situation de handicap. Mais depuis plusieurs mois, il y a un conflit au niveau des relations sociales et finalement, trois quarts des membres du personnel de l’AVJ sont partis en grève. Ils ont une nouvelle fois manifesté, et cette fois devant le Palais de Justice.
Les travailleurs de l’AVJ, l'Institut d'aide à la vie journalière, entament leur quatrième semaine de grève. Ce mercredi, ils ont manifesté devant le palais de justice, car le conflit s'est judiciarisé et une ordonnance assortie d'une astreinte a été signifiée à l'autorité ministérielle afin de réquisitionner deux assistants par pause. Pour les organisations syndicales, c'est le droit de grève qui est à nouveau menacé. "Dans une ASBL s'occupe de personnes handicapées. Il est tout à fait normal que des grévistes soient réquisitionnés pour assurer un service minimum. Mais ici, on est avec la justice qui a augmenté le nombre de grévistes réquisitionnés et ça, c'est inacceptable. Et c'est un dangereux précédent par rapport à la loi sur les réquisitions" explique Julien Dohet, le secrétaire politique SETCa.
Pour rappel, depuis l'arrivée d'un consultant externe au sein de l'institution, les relations sociales se sont dégradées et finalement, les travailleurs sont partis en grève le 20 février. Mais ce mercredi matin, le dialogue a été renoué. "Nos revendications sont toujours les mêmes depuis le début, à savoir qu'on veut que le consultant externe, qui n'a fait que de mettre de l'huile sur le feu, soit hors circuit. La deuxième revendication, c'est le retour de la concertation sociale dans l'entreprise avec quelqu'un d'extérieur, provisoirement s'il le faut. Ça, on est prêt à l'accepter. La troisième revendication, c'est la levée des sanctions disproportionnées qui ont été émises aux travailleurs, à savoir des retraits de salaires, parce que ce sont des mises à pied et donc que ce matin, on a enfin eu un contact constructif qui nous permet de penser que nous allons aller dans ce sens-là" explique Brigitte Streel, secrétaire permanente CNE.
Finalement, un accord est intervenu mercredi en fin d'après-midi, la grève est suspendue et les négociations vont reprendre. Quant aux travailleurs de l'AVJ, ils seront au travail ce jeudi dès six heures du matin.