Une fresque pour commémorer la solidarité suite aux inondations de 2021
La Belgique se souviendra longtemps du 13 juillet 2021, jour où les inondations ont frappé notre région. Trois ans plus tard, l’émotion est toujours intense. A Chenée, une fresque est inaugurée ce samedi, pour commémorer cet évènement tragique. Elle représente deux mains serrées, qui symbolisent le mouvement de solidarité né de cette période.
« Le sentiment après trois ans, c'est à la fois d'avoir les émotions qui remontent, mais d'autre part de faire le bilan de ce que tout ceci a permis. Et on retient, les gens ici retiennent un énorme élan de solidarité, notamment avec la Flandre », exprime le bourgmestre de la Ville de Liège, Willy Demeyer.
« Ce que je voulais montrer, c'était la solidarité. Il s'agit en fait des gens qui sont venus aider depuis le nord de la Belgique lors de la catastrophe d'il y a trois ans. Le moment que vous voyez ici sur le mur est en fait un moment qui m'a vraiment marqué à partir des images que j'ai vues à l'époque. C'était un homme qui était venu aider ici, et en repartant un autre homme, qui vivait ici, est venu le remercier, mais ils n'avaient pas besoin de mots pour cela. Ils se sont juste donné une poignée de main et on sait l'émotion dans ce geste. Alors oui, c'est une simple poignée de main, mais qui veut dire merci et de rien. Et je pensais que c’était une image très forte que j’ai essayé de représenter dans ce quartier », explique l'artiste Pink Painter.
Ironie du sort, la fresque n’est pas encore terminée, à cause du mauvais temps de ces derniers jours, mais cela ne devrait plus tarder. Pour les riverains cette œuvre d’art vient mettre un pansement sur une blessure encore vive, un symbole d’entraide, vitale lors de cette épreuve.
« Je suis très émue parce que c'est vraiment... la fresque symbolise vraiment ce que j'ai vécu, ces mains qui se tendent et qui se serrent. C'était vraiment effectivement la solidarité qu'il y a eu après les inondations. Je suis restée dans ma maison et c'est vrai que tous les jours, j'ai eu des personnes qui sont venues m'apporter à manger, m'apporter des produits d'entretien. On n'imagine pas, mais quand on a tout perdu, on a besoin de tout. Et il y a eu tellement de gens, que ce soit le nord, le sud du pays. Et ça, c'était beau. » Habitant juste devant la fresque, Dominique a marqué sur sa porte la hauteur à laquelle l’eau est montée, pour se souvenir de l’ampleur de la catastrophe. Désormais, c’est une poignée de mains qui rappellera à tout le quartier que dans les moments les plus difficiles, l’entraide et la solidarité triomphent.
A. Gerday