Grève au TEC: "Les dépôts devraient rester bloqués jusqu'à demain en fin de matinée"
Les chauffeurs du TEC Liège-Verviers sont partis en grève ce lundi matin. Une grève émotionnelle suite à plusieurs agressions dont ils ont été victimes ces derniers jours.
La grève émotionnelle des chauffeurs du TEC a bloqué plusieurs dépôts en région liégeoise, comme ici à Robermont. Et dans la matinée, plus aucun bus ne circulait en province de Liège. En cause, de nombreux comportements agressifs ces derniers jours envers les chauffeurs. Comme des jets de pierres dimanche soir au terminus de la ligne 10 à Fléron. Les chauffeurs réclament donc plus de sécurité. "Comment on peut l'obtenir ? Je n'en sais rien! Est-ce que c'est via une brigade de sécurité, plus d'agents de sécurité ? Pourquoi pas une police des transports en commun ? Donc tout ça, ça doit pouvoir se discuter. Mais en tout cas, la situation n'est plus acceptable puisque les faits se multiplient ces dernières semaines", explique Fabian Quintens, le secrétaire régional CGSP pour le TEC Liège-Verviers.
"Quand il y a des faits graves comme un jet de pavé par exemple sur la face d'un bus, c'est clairement une tentative d'homicide. On ne peut pas l'appeler autrement. Si ça passe, le conducteur serait blessé. Il faut un suivi et des condamnations justes. On ne veut pas se substituer à la loi, mais qu’il y ait des condamnations justes en tout cas", explique Vincent Van Der Weide, le délégué permanent CGSLB pour le TEC Liège-Verviers
Du côté de la direction, on comprend les chauffeurs de bus, mais on déplore la forme de la grève "non préavisée" qui est difficile à gérer, notamment pour les navetteurs. Si un travail a été entamé pour essayer de mieux gérer ces agressions, il va être renforcé. "On a déjà effectivement des actions, notamment en matière de formation, sur la meilleure gestion possible des comportements agressifs. On a mené une grande campagne dans les médias en novembre et décembre pour sensibiliser vraiment la clientèle au respect nécessaire des agents en service public. On va poursuivre des contacts avec les autorités locales, avec la police pour dégager des pistes et on va relancer au mois d'avril, mai une grande campagne, inter-opérateurs, parce que ce n'est pas une problématique propre au TEC, mais vraiment, elle touche l'ensemble des opérateurs de transport en Belgique", explique Isabelle Tasset, la porte-parole de la direction Liège-Verviers du TEC.
"Une nouvelle évaluation sera faite demain en fin de matinée. L'ensemble des dépôts devraient rester bloqués jusque-là"
Syndicats et direction se sont rencontrés ce lundi pour discuter de cette problématique. De cette réunion dépendra une reprise ou non du travail mardi matin. Isabelle Tasset nous indique que: "Le mouvement se poursuivra jusqu'à demain. Une nouvelle évaluation sera faite demain en fin de matinée. L'ensemble des dépôts devraient rester bloqués jusque-là".
Nous vous tiendrons au courant de la suite des événements demain.