L'Atelier Graffiti ferme faute de subsides
L’atelier Graffiti risque de fermer ses portes définitivement faute de subsides, mettant en péril 8 emplois et ses activités artistiques pour jeunes et moins jeunes. Après 32 ans, c'est un lieu emblématique d'apprentissage qui pourrait disparaître.
Ce vendredi 15 novembre 2024 pourrait marquer la fin de l'Atelier Graffiti. Les cours et stages d'arts plastiques tels que le dessin, la peinture ou la sculpture sont suspendus, et l'asbl est menacée de fermeture faute de subsides. "Le problème réside dans une erreur administrative datant du gouvernement précédent : une subvention a été mal attribuée dans une rubrique budgétaire, ce qui nous empêche de recevoir les subsides de 2024. La trésorerie est épuisée, et nous ne pourrons plus payer les salaires en décembre", explique l'ancien directeur Pierre Husson.
Au-delà de huit emplois menacés, c'est un lieu emblématique d'apprentissage artistique pour jeunes et moins jeunes qui pourraient disparaître. Depuis 32 ans, l'Atelier rencontre un succès notable en matière de sensibilisation et de pratiques artistiques. "Ce sont 1.300 personnes en 2023 qui ont participé à nos activités. 28 partenariats assez divers avec des associations qui accueillent des personnes handicapées, des personnes en grande précarité, des primo arrivants et aussi des écoles de devoirs par exemple. Donc un très très large spectre de publics," explique l'ancien directeur Pierre Husson.
Bien que la subvention promise pour 2024 pourrait être débloquée, elle ne suffira pas à garantir l'avenir de l'atelier. L'asbl plaide pour l'ouverture de négociations autour d'un plan triennal, nécessitant un soutien annuel de 112 000 €, dans un budget total de 300 000 €. "À ce jour, nous avons la garantie par madame la ministre du versement de la subvention 2024 qui va pouvoir permettre de couvrir les préavis, repousser l'hypothèse d'une liquidation au 1ᵉʳ décembre. Mais nous n'avons par contre rien pour 2025 et la poursuite des activités," explique encore l'ancien directeur Pierre Husson. Si les fonds ne sont pas versés d'ici le 1ᵉʳ décembre, l'Atelier Graffiti risque une liquidation. Dans ce cas, l’asbl serait contrainte de vendre ses locaux pour honorer les préavis de ses travailleurs.