Le ministre Henry rencontre les chauffeurs du Tec
Ce vendredi matin, le ministre de la mobilité Philippe Henry s'est rendu au dépôt de Roberment pour écouter les chauffeurs du Tec en grève et relayer leurs revendications. Les conducteurs de bus étaient contents qu'on les écoute, mais ils veulent aussi que l'on débloque des moyens financiers pour assurer leur sécurité.
À Robermont, un piquet de grève déserté. Et pour cause, les chauffeurs de bus étaient en réunion avec le ministre des Transports, Philippe Henry. Objectif : écouter les grévistes et trouver des solutions à ce problème récurrent de violence. "À mon niveau, je vais relayer d'une part, du côté de la ministre de l'Intérieur, une préoccupation d'incidents répétés, graves qui nécessitent une réponse adéquate et d'autre part également du côté de la justice où là, il y a un sentiment d'impunité du côté des chauffeurs par rapport à des actes aussi graves qui ne peuvent pas rester en l'état. Lancer un pavé dans un but, c'est un acte extrêmement grave pour la sécurité des personnes, des conducteurs, mais aussi des usagers dans l'espace public. On ne peut pas tolérer ça. Des actions à long et moyen terme, mais aussi à court terme" explique Philippe Henry le ministre wallon de la mobilité.
"Un exemple concret d'actions qui peut avoir un impact direct, c'est la cartographie par le TEC de zones sensibles par un outil informatique qui va permettre de donner cette information aux forces locales de police qui vont diriger leur action plutôt là, que dans un endroit où c'est moins problématique. Voilà une action concrète de transmission d'informations sensibles à la police pour qu'elle dirige mieux ses actions sur le terrain " explique Stéphane Thiery, le porte-parole du Tec.
Les représentants du personnel ont été touchés par la venue et le soutien du ministre. Toutefois, il faut maintenant pour eux débloquer les moyens nécessaires.
" Concrètement, avec cette rencontre-là, c'est à lui que l'on demande qu'est-ce que vous pouvez faire? Attendre qu'il rencontre le ministre de la Justice, c'est intéressant, mais il faut prendre ses responsabilités. Il l’a déjà fait en venant dans la salle de garde. Je crois qu'il faut aller plus loin " explique le délégué CGSLB Vincent Van Der Weide.
"Nous, on veut ici qu'à l'interne, ce soit réglé avec plus d'effectifs, au niveau contrôle : vérificateur de titres de transport plus voyant. Maintenant, on sait très bien qu'on a trouvé, avec des zones de police, des arrangements. Après, vous savez que les zones de police ont aussi des problèmes de sous-effectif " explique Anthony Cardinno, délégué Principal CSC.
"C'est un peu aussi au ministre de pouvoir dégager ces moyens là et à la direction du TEC de pouvoir réfléchir au financement et au budget qu'on pourrait allouer à tout ce dispositif" précise Kevin Vandepaer, le délégué CGSP.
Les discussions continuent entre syndicats et direction, mais la direction encourage les chauffeurs de bus à reprendre le travail pour faire baisser la tension qui s'installe aussi du côté des usagers.