Rencontre avec la néo-olympienne Chloé Herbiet au WACO à l'aube de son défi parisien
En février, Chloé Herbiet décrochait son ticket pour ses tous premiers Jeux Olympiques grâce à son chrono de 2h24minutes et 56 secondes sur le marathon de Séville, le deuxième de sa carrière après celui remporté à Eindhoven. Ce samedi au Pôle Ballons à Waremme, Chloé avait envie de remercier ceux qui l'épaulent et leur montrer son ascension vers son pari fou. Rencontre avec Joachim Gilles et Sylvain Arnone sur la piste du WACO, là où elle s'entraîne.
Ils étaient quelques dizaines ce samedi au Pôle Ballons pour rencontrer et féliciter Chloé Herbiet. L’athlète du WACO tout juste auréolée d’une qualification pour les JO de Paris souhaitait remercier les personnes qui la soutiennent dans ses challenges. Et inciter les jeunes à croire en leur rêves quoi qu’il arrive en revenant sur son parcours qui avait démarré timidement avant de connaître une ascension fulgurante. "Il était important de leur rappeler qu'au départ, je n'alignais pas des performances prédictrices d'aller aux Jeux Olympiques et que je n'étais pas non plus quelqu'un qui avait pour ambition d'aller aux J.O, que ma progression s'est fait petit à petit. Au départ, je suis une simple athlète. Je voulais montrer qu'on peut y arriver même en démarrant un sport tard", dit l'athlète originaire de Marche.
Son coach Thomas Vandormael la suit depuis 6 ans maintenant. Elle est aussi la première qu’il qualifie à des JO. Il nous parle de l’immense fierté d’avoir Chloé comme athlète avec qui il est très complice. "Je suis fier de pouvoir l'emmener sur une discipline mythique. Au final, ce qu'il y a de magique, ça nous a fait rêver c'est de progresser ensemble à ce point. Je suis arrivé à un haut niveau (de coaching) en même temps qu'elle. Je suis à la base de la création du WACO il y a 10 ans avec le président Emile Latour et jamais on n'aurait imaginé que 10 ans plus tard, on aurait une athlète olympienne."
"J'aime ce club parce que justement ce n'est pas une grosse structure, ce n'est rien de grandiose. J'aime cette piste avec ses quatre couloirs, l'ambiance conviviale et familiale qu'on a entre nous", embraye Chloé.
Chloé veut en tout cas aborder ces jeux olympiques sans pression et elle a même tout à y gagner. "Je veux essayer de faire la meilleure place possible, de me bagarrer et me donner dans l'effort comme j'aime le faire. J'ai déjà énormément de chance d'y être donc il n'y a pas de notion de top 10, top 20 ou top 30 mais prendre le plus de plaisir possible."
"Une fois qu'on y est, tout est possible. Le marathon de ces Jeux Olympiques sera intéressant, il ne ressemble pas du tout aux autres marathons sur lesquels la plupart des athlètes se sont qualifiés à savoir sur un marathon plat. Là, il y aura des côtes et il fera chaud, deux éléments que Chloé apprécie énormément", confie son coach.
Avant ça, Chloé s’apprête à partir en stage dans les Pyrénées avant d'aborder la saison sur piste où elle vise avant tout les championnats d’Europe à Rome sur 10.000m avant d’attaquer la préparation pour Paris. "Ce ne sera pas une saison avec pleins de courses mais il y aura quand même une certaine récupération derrière. On ne récupère pas de la même manière après un 10.000 qu'après un 1.500 ou un 5.000 mètres. Une saison courte donc mais avec des courses très importantes."