Rugby : Les dames du Coq Mosan doivent relever la tête au plus vite en D1
Plutôt habituées à titiller les play-offs en Division 1 les années précédentes, les Dames du Coq Mosan traversent une saison plutôt compliquée sur le plan comptable au sein de l'élite nationale même si le groupe reste soudé. Une mauvaise passe qui s'est poursuivie pour les Coquettes.
Battues 10-22 par la lanterne rouge Louvaniste samedi, les Dames du Coq Mosan continuent d'être dans le dur en D1. Les Coquettes partageaient certes l'enjeu à la mi-temps avec un score de 5 partout mais elles se sont effondrées dans le second acte. "En 1ère mi-temps, on n'est pas là. On ne développe pas le jeu qu'on veut et qu'on a l'habitude de mettre en place. En deuxième, on démarre mal et on se réveille dix minutes avant la fin, et c'est trop tard", nous explique la capitaine Aubane Jacquinet.
Les Mosanes n'ont pas affiché la même hargne que leur adversaire dans ce duel de bas de classement. Un souci récurrent à améliorer au plus vite. "Je pense que ce qui n'a pas été, c'est qu'il n'y avait pas vraiment d'envie, on n'arrivait pas à passer au-dessus des filles de Louvain", dit Nina Jacquemot, avant que Camille Coulée, une autre joueuse, n'embraye. "Le problème des Coquettes, c'est récurrent et ça fait des années que c'est le cas, c'est au niveau de l'agressivité qu'on manque d'envie. Je pense qu'on est trop amies entre nous et qu'on oublie que le rugby, c'est avant tout un sport de combat. On nous l'a souvent répété depuis la création des Coquettes. Déjà avant le match, même si on savait qu'il y avait un enjeu fort, on n'a pas pris la mesure et peut-être pris les choses trop facilement."
La confiance et le rythme doivent encore revenir dans le noyau des Coquettes qui ont été mis à mal par certains facteurs. "On a une équipe en transition, il y a beaucoup de nouvelles personne", continue Camille. "Avec le Covid, d'autres ont arrêté de s'entraîner, déjà entre nous, mais aussi individuellement. Comme c'est un sport de combat, ce n'est pas en allant courir trois fois par semaine et en faisant un peu de musculation qu'on entretient tout ça. Le Covid a joué, on sort aussi de la bloque, .. .Ce sont beaucoup de petites choses qui font qu'on n'est pas en confiance et au niveau attendu. Maintenant, comm j'entendais les filles dir, on n'est pas non plus au niveau de la D2 et c'est ça qui fait d'autant plus mal car on mérite mieux que ça."
Les Dames du Coq Mosan n'ont pourtant pas toujours été habituées à ce genre de situation complexe, elles qui trustaient plutôt le haut de classement les années précédentes. "C'est un peu nouveau pour nous", reconnaît Nina. "Il va falloir qu'on se batte et qu'on donne tout jusque fin de saison pour ne pas descendre en D2 parce que la D1, c'est pour nous."
"On n'a pas le niveau pour descendre en D2 et si on descend, on va sûrement perdre pleins de filles qui vont aller jouer ailleurs ou complètement arrêté donc ça serait dramatique de descendre", regrette Aubane. "On a eu beaucoup de départ d'anciennes joueuses qui étaient des piliers. Là, on a redémarré avec une nouvelle équipe, beaucoup de jeunes qui viennent d'autres clubs d'autres divisions, d'autres qui n'ont jamais ou qui ne sont pas habituées à la D1 ou rugby simplement. Ce n'est pas simple de se reconstruire ou de trouver de la constance pour le moment. Il fait qu'on redresse la barre. On va y arriver mais c'est vrai que cette saison, c'est complexe."
Les Coquettes croient encore à leur maintien mais il s'agira de cravacher dès la semaine prochaine et ce contre Gand, un autre obstacle qui ne sera pas non plus aisé à franchir.