Les adolescents de l'école hôtelière liégeoise reprennent du service
Les amateurs de gastronomie qui souhaitent faire des économies seront ravis : les restaurants de l'école d'hôtellerie de la ville de Liège ont rouvert ce lundi. Et pas besoin de réserver cette année.
Ce restaurant est tenu par des adolescents. Ces étudiants de l’école d’hôtellerie de la ville de Liège préparent et servent les plats du Simenon ainsi que du Foû Tchèsté, tous deux situés dans la cour intérieure de cette école secondaire de la rue Hors-Château.
“On est dans un restaurant didactique avec nos clients juste derrière, explique Jade Laverdeur, élève en 6e année d'hôtellerie, mais la semaine prochaine, on sera en salle avec des petits de première, d’une autre école pour leur expliquer un peu notre métier, notre école, si l’hôtellerie peut peut-être les intéresser et former les jeunes de demain”.
Ces restaurants sont uniquement ouverts à midi et, attention, il ne faut pas venir après 13h.
“Souvent, on a une vingtaine, trentaine de clients par jour, annonce Kim Rossius, étudiante en 5e année. Ça fonctionne assez bien, on a souvent des habitués”.
Les professionnels de demain
“Au départ, explique son professeur de cuisine Alain Thonnart, on choisit les cartes parce qu'on doit respecter un programme qui est fait par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il y a des choses que nous, en tant que praticiens ont doit absolument voir avec les élèves, mais on doit aussi permettre aux clients de pouvoir avoir le choix".
Tout est fait maison : des sauces préparées au saumon fumé
“La nouveauté, étaye Eric Viatour, chef de travaux d'ateliers, c'est qu'on travaille maintenant aussi sans réservations, à la carte. Des lunchs rapides. Là où avant, c’était aussi à la carte, mais avec un choix de menus complets. Ici, on va essayer de dynamiser nos restaurants pour permettre à la population active de pouvoir venir à midi sur un temps plus restreint”.
Pénurie de main d'œuvre dans le secteur
Les étudiants ont l’espace pour apprendre leur futur métier. Certains travaillent même déjà en tant qu’étudiants dans d'autres restaurants, surtout que le secteur de l'HORECA fait encore face à une pénurie de main d'oeuvre.
“Nos élèves sont formés pour pouvoir normalement être opérationnels au niveau du terrain".
"Moi je me vois continuer. C'est vrai que quand je vois mon patron ou même des amis qui tiennent un restaurant, ils ont vraiment du mal à trouver des gens qui veulent travailler là-dedans parce que c'est un métier ingrat. Mais beau. Moi je veux finir ma vie là-dedans, mais il y a beaucoup de gens qui commencent et puis qui arrêtent parce qu'ils n'ont plus la santé pour. Donc oui, il y a vraiment une pénurie".
Informations pratiques
Comptez entre 13 et 23 euros en fonction du plat ou du menu que vous prendrez. Et dorénavant vous n’êtes plus obligé de réserver à l’avance pour venir déguster un plat des étudiants de cette école d’hôtellerie.
Mallaury Lehnertz