La culture indépendante se fédère et demande plus de soutien
La Fédération de la Culture Indépendante est née il y a une semaine à peine. Elle a été créée par des sociétés de production comme celle des Frères Taloche, qui organisent le Festival international du rire de Liège, ou « Sois Belge et tais-toi » qui lance une nouvelle revue chaque année, des salles comme le Cirque Royal, ou le Trocadéro de Liège, mais aussi des entreprises spécialisées qui assurent les aspects techniques des rendez-vous culturels. Des acteurs de la vie culturelle qui ont pour point commun de fonctionner sans aucun subside. Et, depuis le début de la crise de la Covid-19, d’être à l’arrêt et donc sans aucun revenu.
Cette nouvelle fédération réunit actuellement une petite vingtaine de membres mais elle espère en accueillir d’autres.
Ce mardi, au Cirque Royal, à Bruxelles, elle organisait une rencontre avec la presse, un véritable spectacle entre prestations sur scène et diffusion de vidéos, pour lancer un message au monde politique, un cri d’alarme aussi.
La Fédération de la Culture Indépendante part d’un constat : 70% des spectateurs assistent à des rendez-vous culturels et artistiques initiés par des acteurs non subsidiés. Pourtant, en matière d’aide publique, pour le moment, 47 millions ont été alloués au secteur de la culture subsidiée et 3 millions à la culture non-subsidiée.
La fédération s’interroge, évoque une injustice et même une discrimination. Elle souligne aussi une méconnaissance et des incohérences dans la manière d’aborder les difficultés vécues par le secteur de la culture indépendante : aides évaluées en fonction du chiffre d’affaire de 2020 qui est inexistant, demande de plans financier impossible à élaborer vu les incertitudes.
La relance des spectacles durant l’été dernier, avec des jauges réduites, n’a pas été très bénéfique. Un spectacle indépendant doit réunir au moins 80% de spectateurs pour être rentable.
La Fédération de la Culture Indépendante a pour but de mieux relayer les attentes de ses membres auprès des pouvoirs politiques.
Elle réclame un véritable soutien financier pour survivre et assurer la relance. Sans cela le secteur, ses entreprises et ses travailleurs pourraient bien être condamnés à disparaître.