Une encyclopédie des homicides commis en Province de Liège,
Une "Encyclopédie des homicides en Province de Liège, de 1796 à 1940 »... C’est le titre de l'ouvrage que vient de signer l’historien Bernard Wilkin, historien aux Archives de l'Etat, avec son père René, historien lui aussi. Le livre, édité chez Noir Dessin Production, se base sur les archives de la Cour d'Assises de Liège et celles du Tribunal criminel du Département de l'Ourthe, pour la période liégeoise sous régime français.
C’est un plongée dans les mœurs et les mentalités des habitants de la province de Liège, sur une période de 150 ans, où on découvre un monde qui n’était pas plus paisible que le nôtre : « Je pense notamment à ces jeunes femmes à un moment ou les relations sexuelles hors mariage étaient proscrites et qui essaient de se débarrasser de leur nouveaux nés, par noyade, étranglement, ou donné vivant à manger aux cochons », confie Bernard Wilkin
Dans les archives, Bernard Wilkin peut retrouver les actes d’accusation, les dépositions des témoins, les jugements mais parfois les empreintes digitales, les photos des sites où les faits se sont produits, des photos d'autopsie aussi. Ces documents ont été utiles pour rédiger certains résumés d'affaires, mais au final, tout cela n'apparait pas dans le livre, qui présente plutôt des résumés, en quelques lignes, de chaque affaire jugée.
Durant ces quelque 150 années, certaines constantes apparaissent dans les circonstances ou les moyens utilisés pour ces homicides. « L’homicide se produit très souvent au cours d’une bagarre, à peu près la moitié dans des circonstances alocolisées, une fête qui dégénère. Le "cas typique" : une sortie en cabaret, une dispute, des coup de bâton, et on a un tué ! » résume Bernrd Wilkin. Un grand classique chez les femmes auteures d'homicide: les poisons, l’arsenic ou la mort au rat... », constate encore l'auteur !
Ajoutons encore qu’un index se trouve à la fin de l’ouvrage avec les noms des victimes, ceux des suspects, et ceux des lieux où ont été commis tous ces homicides. Voilà sans doute une source d’information susceptible d’intéresser les amateurs d’histoire locale, qui peut aussi contribuer à faire découvrir quelques épisodes méconnus de nos lointains aïeux.