L'Enclos des Fusillés de la Citadelle de Liège devient une Nécropole nationale
L'Enclos des Fusillés de la citadelle de Liège vient d'être reconnu par arrêté royal comme "Nécropole nationale".
C’est un petit cimetière, abrité derrière un haut mur, dans le parc de la citadelle à Liège. On y compte 415 tombes de personnes fusillées ou abattues par la Wehrmacht ou la Waffen-SS pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que celle de l'aumônier Mathieu Voncken.
Parmi les patriotes fusillés ici, il y a notamment Armand Collard, le chef du réseau de résistance Byl, actif du coté de Manhay, arrêté en avril 44 sur dénonciation par la Gestapo, et passé par les armes le 7 juin 1944, comme en témoigne son neveu, Didier Herens.
Le groupe des "Compagnons de la Mémoire des Fusillés de la Citadelle", fondé le 29 juin 2017, rassemble des citoyens et des familles de Fusillés qui veulent perpétuer la mémoire des patriotes ayant perdu la vie durant la Seconde Guerre mondiale.
Il abrite des anciens détenus fusillés ici, on a pu en identifier 221, mais aussi des résistants, abattus dans la région par les troupes allemandes, lors de la 2e guerre mondiale, comme Armand Collard, un chef du réseau de résistance Byl, du coté de Manhay, arrêté en avril 44.
Les lieux ont fort changé depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale. L’armée belge a quitté la caserne en 1967, pour permettre la construction, sur une importante partie du site, de l’hôpital de la citadelle. L’enclos a été épargné : si la plupart des corps été rendus à leur famille, la nécropole abrite encore 98 patriotes, autant de témoins de cette douloureuse page de l’histoire liégeoise.