Tram : un accord a été trouvé à la médiation
Après 4 mois de médiation très confidentielle (annoncée au départ pour une durée de 2-3 semaines…) un accord est intervenu dans le dossier du tram, de ses retards, de son planning. L’information nous a été confirmée.
L’OTW (le donneur d’ordres) et TramArdent, le consortium en charge de la construction, ont trouvé un terrain d’entente sur les questions des retards (et donc des indemnités liées et rentes mensuelles non-versées).
Le constructeur voulait que soient prises en compte la pandémie du covid, les difficultés apparues en cours de chantier en matière de fourniture de matériaux et d’augmentation du coût de ceux-ci, mais aussi la mauvaise qualité de la cartographie du sol liégeois qui a été fournie aux équipes, compliquant et freinant leur tâche. De son côté, le donneur d'ordres reprochait au constructeur un sous-effectif récurrent, un travail manquant parfois de qualité et de précision, une organisation chaotique...
Ces éléments ont induit déjà un retard, par rapport au planning initial qui prévoyait une mise en service commercial du tram liégeois en octobre 2022, date déjà repoussée une fois à avril 2024 (avec une fin des travaux espérée à l’époque pour août 2023)
Tous ces éléments, et le fait que les banques partenaires du PPP aient coupé les robinets en attendant d’avoir une visibilité plus nette sur l’évolution du chantier, ont mis le groupe Colas dans le rouge. On se souvient que Bouygues, la structure internationale à laquelle appartient Colas, avait dû déjà recapitaliser une fois sa filiale belge. On a observé aussi que Colas France avait envoyé de très nombreuses équipes sur le chantier liégeois depuis le début de l’année 2023.
Des premiers éléments qui « sortent » par rapport à cet accord, la Région Wallonne interviendrait financièrement pour compenser les mois de retard et les surcoûts du chantier, ce qui permettrait au groupe Colas de sortir la tête hors de l’eau et surtout de terminer le chantier. Une aide publique absolument pas prévue au départ dans ce projet, mais rendue sans doute nécessaire pour assurer que le chantier soit mené à son terme.
Quant au planning, il verra évidemment à nouveau le report de la date de fin des travaux et de celle de mise en service commercial. Et ce report se chiffrera en mois. Nos confrères de La Meuse annoncent quatre mois de retard supplémentaires mais nous n'avons pas, du côté des contacts que nous sollicitons, la confirmation de ce chiffre.
Des informations qui devraient être confirmées rapidement par le ministre de tutelle de l’OTW et les négociateurs de la médiation
Alain W