Tunnel de Cointe : réouverture en mode dégradé dès la mi-octobre
Il faudra attendre la mi-octobre pour que l'entièreté du tunnel de Cointe soit à nouveau fonctionnelle. En cause : les installations électriques du tronçon "Kinkempois" qui ont été presque entièrement détruites. À l'heure actuelle le tunnel de Kinkempois ne peut pas remplir les normes de sécurité dites "Mont Blanc" qui s'appliquent aux tunnels d'une certaine taille, tel que celui-ci.
La Sofico annonce qu'il sera à nouveau possible, dès la mi-octobre, de circuler sur toute la longueur de la liaison mais avec des conditions de circulation restreintes.
Le tronçon d'un peu plus d'1km compris entre l’échangeur n°38 « Angleur/Grosses-Battes/Belle-Ile » et l’échangeur n°37 « Val-Benoît/Seraing/Marche » pourra être rouvert à la mi-octobre avec des conditions de circulation restreintes. Il s’agit de la dernière portion de la liaison fermée à la circulation suite aux dégâts causés par les inondations. Il sera donc à nouveau possible de circuler sur toute la longueur de la liaison mais avec des conditions restreintes de circulation (nombre de bandes, vitesse maximale,…) indispensables à la sécurité des usagers.
L’objectif de la Sofico est d’ouvrir aux véhicules légers comme aux poids lourds cette dernière partie de la liaison qui comprend le tunnel des Grosses-Battes, la tranchée ouverte du Canal de l’Ourthe ainsi que la tranchée couverte de Kinkempois avec cependant diverses restrictions des conditions de circulation (vitesse maximale, bandes accessibles,…). Les conditions de circulation qui seront en vigueur sur ce tronçon et sur l’ensemble de la liaison à partir de la mi-octobre seront évaluées et précisées en fonction de l’évolution des travaux de remise en état lors d’une réunion qui se tiendra fin septembre.
Les principaux dommages en lien avec les inondations ont été enregistrés au niveau des infrastructures situées en rive droite de la Meuse et donc notamment sur ce tronçon compris entre « Val-Benoît » et « Grosses-Battes ». Elles ont été complètement submergées d’eau, tout comme les locaux techniques qui les bordent.
Au moins 250.000 m3 d’eau ont été pompés au total dans le tunnel des Grosses Battes, la tranchée couverte de Kinkempois, la tranchée ouverte du Canal de l’Ourthe et les locaux techniques adjacents.
Après les opérations de pompage, de nettoyage et les premières réparations qui ont duré des semaines sur cette partie, l’heure était au diagnostic : l’électricité, l’éclairage, les caméras, la signalisation dynamique, la ventilation n’y étaient plus fonctionnels, ne permettant plus de remplir les prérogatives de sécurité indispensables dictées par la directive européenne Mont-Blanc 2004/54/EE.
Diverses conditions doivent au minimum être remplies pour permettre au trafic de circuler sur ce tronçon et dans les 2 tunnels qu’il comporte : il doit être éclairé, ventilé, surveillé, disposer d’un système de détection d’incendie, permettre une transmission radio pour les services de secours ainsi que les communications GSM pour les usagers et enfin, avoir la capacité de soustraire le trafic en cas d’incident.
Les divers éléments impactés sont en cours de remplacement, de façon provisoire ou définitive. Lorsque cela s’avère possible, certains sont recyclés, d’autres ont été commandés, avec des délais de fourniture généralement 3 à 4 fois plus courts qu’habituellement mais qui restent longs vu leur spécificité.
L'état du TBGT avant l'inondation :
L'état du TBGT après l'inondation :
Parmi ces éléments à remplacer, l’un d’eux, pièce maîtresse, ne pourra être installé et fonctionnel qu’à la mi-octobre : le TGBT (tableau général basse tension) qui alimente l’ensemble des équipements vitaux.
Ce dispositif complexe, réalisé sur-mesure, ne peut être livré que dans ces délais considérés assez courts pour ce type de pièce. Sans ce tableau de distribution d’électricité, il est impossible de restaurer l’alimentation des divers équipements et donc les fonctions de sécurité minimales requises avant ouverture.
A l’heure actuelle, les travaux à réaliser sur l’ensemble de la liaison suite aux dégâts causés par les inondations pour la réouverture en mode dégradé sont estimés à plus de 2 millions HTVA, qui seront financés par la SOFICO. Par ailleurs, une remise à niveau des équipements, entamée depuis quelques temps sera poursuivie, voire accélérée pour restaurer au plus vite et complètement l’ensemble des fonctionnalités.
ROUVRIR AU PLUS VITE ET EN TOUTE SECURITE
En moyenne, 70.000 à 90.000 véhicules empruntent chaque jour la liaison E25-E40/A602, autant de véhicules qui doivent circuler actuellement sur un itinéraire alternatif.
Bien conscients de ces enjeux de mobilité, les équipes de la SOFICO et du SPW Mobilité Infrastructures, mènent un travail intensif pour organiser cette réouverture progressive dans les délais les plus rapides tout en veillant à assurer les conditions de sécurité nécessaires aux usagers. Ce travail est évidemment mené en bonne collaboration avec les autorités concernées telles que les services de secours ou encore la Ville de Liège.
Les 2 premiers tronçons de la liaison avaient déjà pu être précédemment ouverts à la circulation locale et aux services de secours avec une voie de circulation disponible par sens et une vitesse limitée :
• le 19 juillet dernier, la portion de la liaison E25-E40/A602 comprise entre l’échangeur n°39 « Chênée » et l’échangeur n°38 « Angleur/Grosses-Battes/Belle-Ile ».
Cette partie a pu être très rapidement rouverte car elle détient des ouvrages de courtes longueurs. Cependant, le tracé sinueux, l’absence de signalisation dynamique et de surveillance ont justifié un mode dégradé.
• le 29 juillet dernier, la portion comprise entre l’échangeur n°36 « Avroy/Laveu » et l’échangeur n°37 « Val-Benoît/Seraing/Marche » (afin d’éviter tout risque d’incident, l’accès à la liaison par cet échangeur n°36 en direction du Luxembourg est resté fermé).
Le tunnel de Cointe, présent sur ce tronçon situé en rive gauche, n’a pas été sous eau. Ses équipements (caméras, ventilation, éclairage, signalisation dynamique) ont également été épargnés à l’exception du commandement de la signalisation dynamique, uniquement activable manuellement, expliquant cette ouverture avec un mode dégradé.
La SOFICO tient encore une fois à saluer le travail exceptionnel effectué dans des conditions difficiles par son partenaire technique, le SPW MI, par mais aussi par les entreprises privées, la protection civile, les pompiers, la police, la Ville de Liège, par ses propres équipes et par tous les autres acteurs qui ont rendu et qui rendent possible cette réouverture progressive dans les meilleurs délais.
L’ensemble de la liaison sera accessible à des conditions de circulation habituelles dans le courant de l’année 2022, lorsque tous les équipements auront été remis à leurs niveaux nominaux de sécurité.
EN MATIERE DE MOBILITE
Il est donc toujours demandé au trafic de transit d’éviter la Province de Liège et de suivre les itinéraires suivants :
- pour les usagers en transit venant du Luxembourg (E25-E411/A4) vers Liège, il est demandé de poursuivre sur l'E411/A4 vers Namur, pour reprendre la direction Liège sur l'E42/A15 via l'échangeur de Daussoulx ;
- pour les usagers en provenance de l’Allemagne et des Pays-Bas (E40/A3) qui veulent rejoindre le Luxembourg, il est demandé de poursuivre sur l’E42/A15 en direction de Namur et de reprendre la direction du Luxembourg via l’E411/A4
De plus, il est demandé, dans la mesure du possible, à tous les usagers d’éviter de circuler à Liège pendant les heures de pointe et d’utiliser au maximum les transports en commun. A cet égard, pour inciter à l’utilisation du train, des places de parkings complémentaires seront mises à disposition devant la Gare d’Angleur et une amélioration de l’offre de train est en cours d’élaboration par la SNCB.