Le traçage se met en place chez iKanbi
Le call center liégeois iKanbi, basé à Loncin, participe au contact tracing du Covid 19 en Wallonie. Un peu plus de 200 personnes y achevaient leur formation ce vendredi. Dès le début de la semaine prochaine, la mission de traçage du coronavirus débutera et ce pour une durée d'au moins 6 mois.
La formation chez iKanbi s'achève ce vendredi. D'ici peu, les 210 collaborateurs du call center liégeois seront prêts à passer des appels dans le cadre du "contact tracing". Cette procédure démarrera réellement lundi prochain avec la phase 2 du déconfinement. La stratégie consiste à assurer le traçage du coronavirus afin de casser la chaîne de propagation du Covid-19.
Au total, 569 travailleurs, répartis sur 3 sites (un à Charleroi et deux sites liégeois), consacreront leur temps et leur énergie au contact tracing en Wallonie. Ils téléphoneront aux personnes infectées afin d’identifier ceux et celles qu’elles auraient pu contaminer. Le but est ensuite de permettre aux personnes qui ont eu un contact rapproché avec un malade d’être testées.
250 intérimaires recrutés à temps plein
Ikanbi, spécialisé depuis 29 ans dans l’assistance à distance, fait partie d’un consortium d’entreprises sélectionnées pour mener à bien le traçage en région wallonne. Vu l’ampleur de la tâche, à l'échelle wallonne, l’agence LEM Intérim s’est chargée du recrutement de 250 nouveaux collaborateurs à temps plein. Venus d'horizons différents, ces personnes diplômées devaient notamment présenter des qualités au niveau de l'écoute et de l'empathie.
Le traitement des données se fait en toute confidentialité et avec garantie de l’anonymat. La mission de traçage du coronavirus est prévue pour 6 mois et s’adaptera dans le temps à l’évolution de la pandémie. Notez également que seuls deux numéros, le 02/214 19 19 ou le 8811 par SMS, seront employés pour contacter les citoyens à ce sujet.
Concernant le traçage mis en place, la question du droit à la vie privée reste une inquiétude dans la population. Aujourd’hui, plus de 300 personnalités et associations de la société civile ont publié une lettre ouverte dans le magazine "Le Vif". Ils mettent sur la table un projet de loi alternatif, respectueux des droits fondamentaux. Leur objectif est de faire corriger l'arrêté royal de pouvoirs spéciaux publié le 4 mai. Ils plaident notamment pour une collecte limitée des données strictement nécessaires et pour une durée limitée.