Tilleur : formation et prix réduits au coeur d'une brasserie
L’Entreprise de Formation par le Travail "La Coopérative" a ouvert ses portes depuis moins d’un mois à Tilleur. Il s’agit d’une toute nouvelle brasserie dont la finalité est de former sur place des stagiaires au métier de l’HORECA. La clientèle a le choix entre plusieurs plats à la carte ou la suggestion de la semaine, le tout à prix d’amis.
C’est une nouvelle vie pour ce bâtiment communal et emblématique du quartier bas de Tilleur, où autrefois la population venait se procurer des marchandises à moindre coût. Après 20 ans de travaux, "la Coopérative" vient d’y débuter ses activités. Cette brasserie tout public est également une EFT, une entreprise de formation par le travail. "L’EFT la Coopérative permet non seulement l'insertion de demandeurs d'emploi, donc créer une activité où dans un domaine en pénurie comme l'HORECA, on permet justement la formation", explique Brigitte Giunta, coordinatrice de l'EFT La Coopérative. "Et c’est aussi un lieu d'échanges culturels, intergénérationnels entre les personnes et les habitants de Tilleur."
La formation HORECA s’étend sur une période maximale de 18 mois. De la cuisine au bar, en passant par la salle, les quatre stagiaires encadrés par leur formateur y appréhendent l’ensemble des tâches liées au fonctionnement d’un brasserie. Cela fait pas mal d'aspects à gérer... "On essaye en tout cas de le faire au mieux avec chaque stagiaire en début de service et en fin de service car, en service, ce n'est pas possible, c'est trop compliqué", assure le formateur Steve Greco. "Maintenant, on a toujours un oeil dessus quand même pour voir s'il y a quelque chose qui n'a pas été fait ou si on oublie."
Stagiaire depuis le début de l’aventure, Stéphanie Wallon gagne 2 euros bruts par heure, tout en conservant son droit au chômage ou au CPAS. Elle nous livre ses principales motivations : "C'était un nouveau projet et ça me permettait de pouvoir montrer ce que je connaissais déjà du métier de l'HORECA pour commencer, et de pouvoir mettre une petite touche de bonne humeur aussi. On essaye de travailler dans la détente, dans la bonne humeur, tout en apprenant un nouveau métier, tout simplement. J'ai eu l'opportunité d'arriver ici et depuis le début, on passe à très, très bon moment."
À priori, c’est aussi le cas de la clientèle. Avec son bon rapport qualité-prix, la brasserie affiche d’ailleurs complet tous les midis depuis l’ouverture à la mi-juin.
Stéphane Savaris