Augmentation du prix des matières premières dans l'horeca
La crise du covid-19, puis ensuite la hausse du prix de l’énergie et maintenant, le coût des matières premières qui augmente, les établissements horeca ne sont pas épargnés depuis ces derniers mois.
Dans ce restaurant italien de Waremme, on se prépare pour le service de midi. Les courses ont été faites, mais la note pour les matières premières est de plus en plus conséquente, comparé aux années précédentes. « Par rapport à 2019, les prix grimpent petit à petit. Par exemple, la farine, avant, se vendait à 25 euros pour les 20-25 kg, aujourd’hui, elle se vend à 38-43€, tout dépend la marque. L’augmentation est d’au moins 20% » déplore Adrea Todisco, patron de l’Orchidéa.
Les pâtes, la crème, l’huile, la viande, tout est impacté par cette augmentation des prix, qui n’est pas forcément due au coût élevé de l’énergie. Pour rentrer dans ses frais, Andréa a dû rehausser les tarifs de sa carte : « Pendant les deux premières années, on n’a rien changé au niveau de la tarification. Il arrive un moment où effectivement, il faut essayer d’augmenter nos plats, on ne va pas dire de 10€, mais de 1,2,3€, pour pouvoir réussir à pouvoir acheter la matière première ».
Du côté de la friterie de Pierre, c’est le même son de cloche. Ici, la plupart des matières premières ont augmentées de 30%. « Pour le client, ça nous a obligés à le prévenir et à augmenter nos prix de 15%. On a gardé au moins une vingtaine à une trentaine de pourcent pour nous, pour l’exploitation, en pensant que la situation n’était que passagère et que les prix allaient revenir à la normale » explique Pierre Kabwe, patron du Boulet de la Place.
Une partie de ces augmentations est une conséquence de la guerre en Ukraine. « La matière première qui a le plus augmenté, pour l’instant, ce sont les jaunes d’œuf. Il y a des contrats sur la Russie qui ont été dénoncés et les fournisseurs ont dû se fournir ailleurs avec des prix parfois, de 20 à 30% de plus » constate Pierre Kabwe.
Malgré toutes ces augmentations de prix, ces deux établissements ont toujours leur clientèle fidèle et espèrent que la situation actuelle va se calmer.
Eve Beaujean