Inondations : jardin pollué aux hydrocarbures, comment le savoir ?

Habituée aux opérations de dépollution sur de grands sites industriels, la Spaque a cette fois une mission inédite. Le gouvernement wallon a chargé l’opérateur de mener une campagne de vérification des sols chez des personnes victimes des inondations. A Chênée, nous avons suivi une opération de prélèvements d’échantillons chez un particulier.

Les inondations de la mi-juillet ont dégradé nombre d’habitations mais également les terrains qui vont avec... Giuseppe, un habitant de Chênée, a retrouvé son jardin dans un piteux état après le passage des eaux. Aujourd’hui, il craint une présence de pollution sur ses terres et a donc fait appel à la Spaque, l’opérateur public mandaté par le Gouvernement Wallon, en vue, si besoin, d’assainir les sols. "J'avais un petit potager", explique le sinistré chênéen. "J'ai aussi des petits enfants et un chien. Cela nous rassurerait de savoir si on pourra profiter du jardin par la suite."

Pour se faire, un expert issu du bureau d’étude SWECO s’est rendu chez Giuseppe. Avec sa tarière, il a extrait quelques échantillons de terres du jardin sinistré. Ils seront ensuite envoyés en laboratoire pour une analyse spécifique aux hydrocarbures. Enfin, un rapport sera envoyé à la Spaque. "Soit tout va bien, soit on a une suspicion et on va approfondir afin de voir l'étendue de la pollution et prévoir un assainissement, si c'est nécessaire", précise Caroline Charlier, chargée de communication à la Spaque. 

La présence de résidus nocifs pour l’environnement et l’humain pourraient s’expliquer suite au déversement de citernes à mazout ou de réservoirs de voitures durant la catastrophe. L’initiative concerne uniquement les pollutions aux hydrocarbures. Deux millions d’euros y sont consacrés via une enveloppe budgétaire du gouvernement wallon. Pour les sinistrés, il existe tout de même deux conditions. Cette intervention est destinée à couvrir les pollutions diffuses d’origine indéterminée et non prises en charge par les assurances. En cas de pollution ponctuelle, liée à une source de pollution connue et identifiée (par exemple, si la citerne à l’origine de la pollution est toujours existante), il y a lieu de déclarer d’abord le sinistre auprès de son assurance.

Tous les frais sont couverts par la Spaque qui gèrent les opérations. Si vous êtes intéressés, les demandes d’intervention restent ouvertes jusqu’au 31 mai 2022, il suffit de compléter le formulaire sur le site www.spaque.be.

Stéphane Savaris

 

 

 

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