Leur appât pour pêcher ? Un aimant !
La pêche à l’aimant est un hobby de plus en plus en vogue. Pourtant interdite, elle attire même les plus jeunes, souvent soucieux de la pollution de l’eau.
Ces pêcheurs d’une nouvelle génération sont équipés, non pas d’un hameçon… mais bien d’un aimant. Le but du jeu ? Retirer tous les intrus et polluants du fond des cours d’eau. Un hobby qui allie donc amusement et écologie. "Quand on voit tout ce qu'on sort sur une petite distance on se dit que si on pouvait faire ça tout le long de nos cours d'eau il y aurait moyen de bien les nettoyer pour leur offrir une seconde jeunesse." explique Samuel, adepte de la pêche à l'aimant. "Maintenant on vit dans un monde où il y a beaucoup de pollution..." complète Emilie, une autre pêcheuse. "Même quand je resors un sachet en plastique, ou un truc en fer comme un vélo... Ben c'est déjà ça en moins dans l'eau !"
Une pêche fructueuse !
Au menu du jour : deux vélos, une barrière et plusieurs barres de fer... Tout et n’importe quoi stagne dans le fond de la Meuse. Et parfois, la prise est même dangereuse. "On a des gamins avec la tête bien sur les épaules et ils font attention !" Souligne Jean, le papa de Samuel. "C'est un passe-temps qui est bien mais il y a toujours un risque ! Donc il faut toujours faire attention. Quand ils ressortent un objet il ne faut pas le ressortir trop vite. Ils regardent ce qu'ils ramènent, si c'est dangereux ils lâchent et ils partent !"
Le règlement de la pêche à l’aimant reste flou. Le SPW, le service public de Wallonie, ne change pourtant pas de position : elle est en principe interdite. Cependant, ces jeunes dépollueurs n’ont jamais eu de problème avec la police. Ils seront plus vite sensibilisés aux dangers encourus, que réprimandés par les autorités.
Pour l’instant, ce groupe d’amis amène chacun de ses butins dans un parc à conteneur ou dans un centre de recyclage. Ils pensent également à toujours relâcher dans l’eau les mollusques accrochés à leurs prises. Pêcher ces ferrailles est également une façon pour ces adolescents de gagner un peu d’argent de poche, tout en dépolluant nos cours d’eau à la force d’un aimant.