Action syndicale à l'AVJ de Liège
Depuis plusieurs mois, le dialogue social au sein de l'AVJ "l’institution d’Aide à la Vie Journalière" située rue Darchis se dégrade. La situation a encore empiré quand un consultant extérieur est arrivé. C'est pourquoi ce mercredi matin une action syndicale a été menée et le directeur a été empêché d'entrer dans les locaux.
Situé rue Darchis l’ AVJ Liège est une ASBL d'aide à l'autonomie des personnes handicapées. Ce jeudi matin, le personnel, accompagné de quelques bénéficiaires, a manifesté devant l'institution. En cause, l'arrivée d'un consultant externe qui, selon les syndicats, met de l'huile sur le feu au lieu d'apaiser les tensions sociales. "Le directeur s'est fait assister d'un consultant pour gérer tout ce qui était un peu relations humaines, relations sociales, on va dire. Sauf que ça aurait dû apaiser les choses, mais ça n'a fait que le contraire, parce que cette personne a des méthodes qui sont vraiment très agressives et donc ne laissent pas de place à la parole des travailleurs. Et quand ça ne va pas dans son sens, c'est des avertissements qui sont donnés, voire des mises à pied et donc des retenues de salaire" explique Brigitte Streel, permanent CNE.
Une situation inacceptable pour la vingtaine de travailleurs qui, au quotidien, s'occupent de personnes en situation de handicap, ce qui nécessite une présence de tous les instants dans un cadre apaisé. "On demande le rétablissement du dialogue social dans l'intérêt des bénéficiaires, parce que le climat fait que les travailleuses et les travailleurs sont en difficulté. Pour le rétablissement de ce dialogue social, il y a deux conditions préliminaires. C'est bien entendu la levée des sanctions et notamment des mises à pied, puisque les mises à pied sont des retenues sur salaire pour les gens, et nous considérons qu'elles sont disproportionnées et illégales. Et le départ du consultant privé dont nous ne pouvons pas accepter que des fonds publics payent un tel dialogue social " explique Julien Dohet, secrétaire politique SETCA.
Les organisations syndicales attendent une réaction de la direction, mais aussi de l'inspection sociale et de l’ AVIQ pour rétablir le dialogue.