CHU : le centre d'oncologie risque de coͻter 50 emplois ?
L'adjudication du marché de l'installation du chauffage, de la ventilation et du conditionnement d'air du futur centre d'oncologie du CHU de Liège risque de coûter 50 emplois à la région liégeoise, ont averti mardi la CSC et la FGTB. A l'heure où des plans d'action et des engagements contre le dumping social sont annoncés, les syndicats se demandent "que fait le monde politique?".Après une suspension du marché par le Conseil d'Etat, le CHU de Liège, qui s'est entre-temps conformé à la décision judiciaire, a pris début octobre la décision de maintenir l'attribution du marché public relatif à ces installations à la société espagnole Instalaciones Inabensa. La CSC et la FGTB ont décidé de prendre cet exemple pour exprimer leurs inquiétudes en matière d'emploi pour le secteur de la construction. Pour les deux organisations syndicales, avec ce chantier, "une belle opportunité s'offrait à un organisme public d'assurer 50 emplois locaux pour un an, de faire vivre 50 familles qui paient leurs impôts en Belgique, qui consomment dans les commerces locaux et qui sont susceptibles d'investir dans une maison en soutenant ainsi la construction". "L'attribution de ce marché offrait aussi une occasion de poser une première pierre à l'édifice du contrôle social sur le détachement des travailleurs", poursuivent la CSC et la FGTB, rappelant que 1.500 emplois ont été perdus en 3 ans dans le secteur de la construction pour la seule région liégeoise. "Mais une fois de plus, l'offre la moins-disante a été privilégiée, au détriment d'autres critères notamment sociaux et économiques", déplorent les deux organisations. "Le fossé entre le prix remis par l'entreprise espagnole retenue et celui proposé par l'entreprise locale (groupement des sociétés Close-Delta Thermic-Axima) qui arrive en 2e place est particulièrement interpellant", assurent-ils, ajoutant que cela ne compensera jamais la perte en cotisations ONSS, en précompte professionnel et rémunérations.(Belga)