Des travailleurs d’ArcelorMittal inquiets pour leur avenir
Après une assemblée générale organisée hier sur le site d’ArcelorMittal à Marchin, les ouvriers ont décidé à l’unanimité de ralentir l’outil jusqu’à ce qu’ils obtiennent des garanties concrètes sur l’avenir de leur usine.
Mise à l'arrêt pour dénoncer le manque d'un réel plan d'action
Après deux ans d’attente, ArcelorMittal a enfin pu racheter le site de production Ilva en Italie. Suite à cette acquisition, la Commission européenne a déclaré que le groupe sidérurgique mondial était en position monopolistique. Cela implique qu’Arcelor va devoir se séparer de plusieurs sites. Dès lors, les ouvriers de Marchin se font du souci pour leur section et ont ralenti leur activité.
“L’usine de Marchin est toujours en ralentissement depuis hier, 15h. Les ouvriers lèvent le pied mais ne dégradent pas l’outil. Une réunion est prévue en fin d’après-midi avec la direction locale pour voir ce qui s’est décidé à l’assemblée générale d’hier à l’unanimité. En effet, il y a des inquiétudes grandissantes chez les travailleurs par rapport au produit qui est en déclin et aux résultats insuffisants. Le manager ne prend pas les dossiers à bras le corps”, déplore David Camerini, représentant syndical CSC Metea ArcelorMittal.
Inquiétudes à répétition des travailleurs de Marchin
Pour rappel, cela fait des mois que la CSC (Confédération des Syndicats Chrétiens) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué datant du 12 avril 2018, la CSC avait déjà fait part de ses revendications visant un accord global pour toutes les lignes de Liège. Le 25 juin dernier, une première réunion de crise a eu lieu. A l'issue de celle-ci, les syndicalistes chrétiens ont estimé que les dirigeants ne communiquaient pas suffisamment concernant la situation du site de Marchin.
En effet, lors du conseil extraordinaire du 22 janvier, Marchin n’est nullement cité pour la stratégie produit et investissement en cours de réalisation. Aucun dossier concret n’aurait été préparé en vue d’être validé par la direction du groupe Arcelor. De plus, des décisions incohérentes ont été prises, par exemple des usines vides alors qu’il y a des compétences et du savoir-faire en interne afin d’apporter une valeur ajoutée à l’outil.
La CSC espère un engagement ferme de la part de la direction à défendre les dossiers afin qu’ils soient validés par la direction générale d’ArcelorMittal Belgium. Si la direction ne venait pas à reconsidérer les dossiers au niveau de Marchin, la CSC envisagera des actions à l'encontre du Cluster.