La CSC mitigée quant à l'annonce de la poursuite des activités de Wibra en Belgique
La CSC était partagée, vendredi soir, entre joie et déception par rapport à l'annonce de la poursuite des activités de Wibra en Belgique. D'un côté, 183 emplois sur 439 seront sauvés dans 36 magasins sur 81.
Au niveau des arrondissements de Liège et Huy/Waremme, seuls les magasin de Liège-Cathédrale et Haccourt (Oupeye) pourraient redémarrer si cela correspond au premier plan évoqué le 25 septembre sur notre site.
Au grand dam des travailleurs et travailleuses de Boncelles, Fléron, Hannut, Herstal, Huy, des trois magasins de Liège et de celui de Jemeppe-sur-Meuse.
Mais, de l'autre, c'est la collectivité qui va devoir payer pour les pécules de vacances et primes de fin d'année des travailleurs concernés, via le Fonds de fermeture d'entreprises, déplore Rocco d'Amore, permanent à la CNE (CSC). Il pointe en outre la non-intervention de la maison-mère néerlandaise.
Le tribunal de l'entreprise de Termonde a rejeté jeudi le plan de reprise proposé par la direction de Wibra car l'entreprise n'était pas prête à payer le pécule de vacances et les primes de fin d'année du personnel repris, ce qui est contraire à la loi.
La filiale belge, lourdement déficitaire et faisant face dans son domaine à une enseigne en plein essor comme Action, a donc déposé elle-même le bilan jeudi. Cela signifie que la facture de la faillite pour tous les travailleurs revient désormais au Fonds de fermeture d'entreprises (FFE). Wibra a finalement reçu le feu vert vendredi des curateurs désignés pour une poursuite de l'activité.
"C'est un revirement auquel on ne s'attendait pas", réagit Rocco d'Amore. L'enseigne "a tout fait pour créer un nouveau Wibra avec le moins de coûts possibles", analyse-t-il. Il est probable que la direction va à présent choisir les travailleurs qu'elle souhaite garder et mettre de côté ceux qui sont régulièrement absents ou qui ont le plus d'ancienneté, anticipe-t-il.
Vu qu'il n'y a pas de procédure Renault pour licenciement collectif, les syndicats n'ont aucune vue sur le futur, regrette le représentant du syndicat chrétien.
Les travailleurs concernés par cette relance vont à présent devoir introduire une déclaration de créance auprès du Fonds de fermeture d'entreprises pour leurs pécules de vacances et primes de fin d'année. "C'est bien joué de la part de la direction. Les dettes sont désormais gérées par les curateurs et les gens obtiendront leur dû via le FFE au prorata du maximum prévu".
Pour Rocco d'Amore, "la maison-mère néerlandaise de Wibra avait les reins assez solides pour payer les travailleurs". Il s'inquiète également d'une volonté de la direction de revoir les conditions salariales.