Les aides-ménagères sont en colère et le font savoir
Après Bruxelles, le 26 janvier, puis Anvers, le 8 février, le front commun syndical (CSC-FGTB-CGSLB) a mené une action ce mardi à Hannut pour protester contre les conditions de travail des aides-ménagères et obtenir, notamment, un meilleur remboursement des frais réellement engagés (frais de transports, de parking, de téléphone).
Une cinquantaine de membres ont collé des affiches puis projeté de la mousse sur la façade de l'agence interim "Trixxo" place Lucien Gustin. Ils ont ensuite fait de même sur celle de "Daoust" située non loin. "Les entreprises Trixxo et Daoust ont été 'nettoyées' aujourd'hui", racontent les syndicats. "Pour de nombreuses aides-ménagères, la situation est devenue impossible à supporter. Aujourd'hui, les aides-ménagères paient pour aller travailler. En moyenne 10% de leur salaire passe dans les frais de déplacement. Le secteur des titres-services est le seul secteur où aucun accord sectoriel n'a encore été conclu", déplorent les syndicats. "Les employeurs font la sourde oreille et ne daignent toujours pas revenir à la table des négociations".
Les syndicats pointent aussi du doigt les sociétés commerciales qui emploient les aides-ménagères, certaines entreprises ont engendré d'énormes bénéfices.
Par ces actions spectaculaires, les syndicats espèrent sensibiliser la population et surtout les clients qui utilisent les titres-services.
Le secteur veut rependre les négociations au plus vite avec les entreprises et leur fédération Ferdergon, sans quoi d’autres actions semblables à celle de ce matin à Hannut seront organisées dans tous les pays.
Alain W (avec Belga)
Mélanie P