Et pourquoi pas apprendre les mathématiques... avec du rap ?
Apprendre les mathématiques peut parfois être un véritable casse-tête, mais pourquoi ne pas les aborder... avec du rap ? C’est l’idée originale du rappeur et professeur bordelais A’Rieka, qui était de passage aujourd’hui à la Haute École Charlemagne.
Dans cette salle de classe, on n’apprend pas les mathématiques de façon traditionnelle. C’est grâce au rap que ces futurs enseignants découvrent une nouvelle méthode d’apprentissage. Ce mardi, le professeur est un peu spécial. Avec ses millions de vue sur Tik Tok, Antoine Carrier, alias A’Rieka, rappeur et professeur bordelais, transforme les formules en paroles pour une pédagogie plus innovante. Son concept “Rapémathiques” vise à montrer, aux futurs enseignants, comment on peut rendre les mathématiques plus ludiques et accessibles grâce au rap. "Le fait d'utiliser le rap, ça attire l'œil des élèves. En fait, c'est la musique la plus écoutée par les jeunes en général. On va pouvoir beaucoup mieux s'exprimer avec du rap qu'avec une autre musique. On en attire de plus en plus dans nos filets." explique-t-il.
"Les mathématiques, c'est souvent la bête noire de certains élèves"
Habituellement formés à des méthodes plus classiques, ces futurs enseignants découvrent une manière différente de transmettre leur savoir. Car intégrer le rap dans leur leçon, c’est aussi moderniser leur approche. Une façon pour eux de dépoussiérer l’enseignement et de s’adapter aux nouvelles générations, selon Julia et Mathis, deux étudiants destinés à être professeurs de mathématiques : "On voit souvent des élèves un peu démotivés par les maths, parce que souvent, c'est un peu la bête noire. Ici, c'est une méthode un peu moins traditionnelle, mais qui peut amener les élèves à comprendre les mathématiques, voire même les aimer, pourquoi pas ! De plus, ça leur enlève un stress. "
Du côté du personnel, l’idée séduit. À l’heure où la profession souffre d’une pénurie d’enseignants, cette approche pourrait rendre le métier plus attractif. "Pour nos étudiants, on espère que cela pourra susciter des vocations, voire donner des envies, que ce soit pour la création d'un futur travail de fin d'études (TFE) ou bien dans leur pratique pédagogique quotidienne. Mais si ça peut faire venir du monde, leur donner l'envie de venir enseigner les maths d'une autre manière, c'est tout bonus." selon Christophe Winkin, pédagogue à la Haute École Charlemagne.
Reste à savoir si les Rapémathiques s’inviteront dans les salles de classe. Mais pour ces futurs enseignants, une chose est sûre : la musique ça aide... Même dans les mathématiques.