Le "Monkey Camp" de Bas-Oha : premier parc de course à obstacles en Wallonie
À Bas-Oha, dans la commune de Wanze, un camp un peu particulier vient d'ouvrir ses portes. Opérationnel depuis fin février, "The Monkey Camp" constitue le premier parc wallon de course à obstacles en extérieur. "Le terrain fait un peu moins de 3.000 mètres carrés. De 15 obstacles, j'aimerais pouvoir passer à 25-30 obstacles sur l'ensemble de cette superficie", raconte Dimitry Dotrimont, concepteur des lieux.
Plusieurs jeunes âgés entre 12 et 16 ans ont déjà testé ce tout nouveau camp en ce début du mois d'avril. Pour certains, c'est l'occasion de se tester à une discipline qui gagne en popularité. "Je suis très fan de l'émission Ninja Warrior", confie Louis. "Du coup, je me suis dit : 'Pourquoi pas le tester dans la vraie vie?'. Ça a l'air si simple quand on voit les gens le faire à la télévision mais franchement, c'est dur. C'est vraiment chouette, c'est une belle expérience à vivre mais on a mal partout au bout d'une journée !"
Palissades, cordages, "weever" ou encore mur de pneus : les participants sont conquis par ce parcours. Mais certains obstacles demeurent plus complexes. "Par exemple, sur le berserker juste derrière moi, on doit avancer sur une certaine distance tout en mettant chaque pied et chaque main dans un anneau, le tout en "mode gainage" pour se stabiliser", nous dit Nelio, un jeune participant qui fait de ce sport l'une de ces passions.
Tout le camp a été conçu et réalisé de A à Z par Dimitry Dotrimont. Cet athlète originaire d'Antheit a plus de 100 courses à son actif dont plusieurs championnats mondiaux et européens de courses à obstacles, remportant même la Spartan Race en Floride en 2019 dans sa catégorie. Depuis trois ans, le trentenaire est également à la tête de OCR Belgium Wallonia : la plus grosse équipe belge de course à obstacles avec plus de 100 adhérents.
"Je fais des courses à obstacles depuis 5-6 ans et je vois qu'il y a quand même une forte demande ici en Belgique malgré que ce sport soit peu reconnu", précise Dimitry. "Donc, je me suis dit, ayant déjà mon équipe, mon ASBL, je pense que la résultante de tout était de lancer mon propre camp pour pouvoir entraîner Monsieur-et-Madame-tout-le-monde. Je vise aussi les écoles, les stages et pourquoi pas les anniversaire et les 'team buildings' ."
Avec deux premières semaines de stage complètes dont une organisée en partenariat avec l'ASBL "Vive Le Sport" qui proposait d'autres exercices comme du renforcement musculaire", le camp rencontre un franc succès. Mais il ne devrait s'ouvrir officiellement et à d'autres catégories d'âges que dans les semaines ou les mois à venir. Des obstacles d'avantage adaptés aux 8-12 ans sont en cours d'élaboration dans ce parc qui devrait ouvrir quatre jours par semaine dès que la situation sanitaire le permettra.
"Dû au Covid, malheureusement, je ne peux pas ouvrir comme je voudrais", concède l'athlète. "Par exemple, ouvrir un mercredi après-midi mais n'avoir que des groupes de quatre adultes, ce n'est pas possible. Il faudrait plusieurs moniteurs ou que je m'occupe moi-même de tous les groupes à la fois. Je préfère donc que les règles Covid s'allègent ou en tout cas nous laisse tranquilles pour de bon."
Ce "Monkey Camp" devrait en tout cas en séduire plus d'un, aussi bien les amateurs que ceux qui voudraient s'adonner totalement à cette discipline en pleine expansion.