800 élèves formés à la réanimation par la Croix-Rouge
Après deux ans d’interruption suite au Covid, la Croix rouge et l’Institut Sainte-Thérèse d’Avila à Chênée ont à nouveau pu organiser leur grande journée de formation aux gestes qui sauvent des vies.
Lors de cette sixième édition, huit-cent jeunes ont été initiés à la réanimation cardio-pulmonaire. Il s'agit d'un geste essentiel, comme l'explique Geneviève Hiertz, formatrice de La Croix-Rouge de Belgique et professeure à l'Institut. "Il faut savoir que quand quelqu'un est en arrêt respiratoire et inconscient, la circulation du sang ne fonctionne plus dans tout son corps et surtout dans tout le cerveau. Donc, il est important de pouvoir faire circuler ce sang. Et en exécutant des compressions thoraciques à un rythme bien précis, on permet à ce sang de refonctionner, de recirculer dans le corps de façon à oxygéner toutes les parties qui sont indispensables au bon fonctionnement des organes".
Après une démonstration des premiers gestes de secours, place à la pratique. Dans chaque groupe, une étudiante en dernière année de nursing s’occupe d’assister les élèves dans la réanimation. Pendant vingt minutes, ceux-ci réalisent un massage cardiaque et utilisent un défibrillateur. Une démarche scolaire appréciée. "C'est quand même super important parce que si on voit quelqu'un dans la rue qui a un problème, c'est toujours bien de savoir aider. Même si on a une petite base, c'est toujours mieux d'avoir ça" témoigne Maya, étudiante en puériculture. "On fait la respiration en levant le menton, on appuie avec la paume de la main sur le torse et on met le défibrillateur et on écarte les jambes pour le choc. Il y a beaucoup de gens qui dans d'autres écoles ne font pas ces choses là et qui n'apprennent pas. Et du coup, quand ça arrive devant eux, ils ne peuvent rien faire" ajoute Raphaël, étudiant en agent de formation.
L’objectif de cette formation express est de rendre ces jeunes capables de porter les premiers secours en situation d’urgence. "Plus il y en a de formés, mieux c'est parce qu'il faut savoir que ces compressions sont très fatigantes, qu'après deux minutes d'exécution, on devient incohérent, ce n'est plus rythmé correctement et donc avoir le relais de la part de quelqu'un qui connaît la technique et la pratique, c'est juste formidable et donc c'est le bienvenu, en effet" explique Geneviève Hiertz.
En moyenne, 30 personnes sont victimes d’un malaise cardiaque chaque jour dans notre pays. Sur ces trente personnes, moins de 3 y survivent. En apprenant ces gestes au plus grand nombre, la Croix Rouge espère augmenter ce chiffre.
Marine Liégeois
