Examens et quarantaine : quelle gestion dans les hautes écoles liégeoises ?
Jour 4 de la session d’examens dans le supérieur. Les étudiants en quarantaine craignent de ne pas pouvoir repasser leurs épreuves. Voici les réponses des hautes écoles liégeoises.
Pour l’instant, aucune mesure gouvernementale n’est imposée aux établissements d’enseignement supérieur. Chaque haute école ou université propose ses propres solutions face aux étudiants en quarantaine pendant la session. La Fédération des Étudiants Francophones tire la sonnette d’alarme : il faut des indications harmonisées.
“Au minimum, les épreuves doivent être remises partout à la même session de janvier, en distanciel ou non.” acène Romain Balant, responsable communication de la FEF. “Selon l’établissement, on se retrouve avec des étudiants qui vont devoir repasser leur examen en juin ou en août, et d’autres pas.”
La question se pose donc : dans les hautes écoles de Liège, comment la situation est-elle gérée ? Du côté de la Province, la communication est claire. Annick Lapierre, directrice générale de la HEPL, demande à ses professeurs de replanifier les examens des étudiants en quarantaine. “Il faut aussi tenir compte de la faisabilité pratique et de la possibilité de l’étudiant d’être préparé.” ajoute-t-elle.
À l’HELMO, on adopte une tout autre politique. Sur les 600 étudiants du cursus assistant social, une vingtaine seraient en quarantaine. Pour eux, la réponse des autorités est bien différente. “Pour le moment, pas d’examen.” affirme Salim Megherbi, directeur du campus. Dans la balance, la spécificité d’évaluation des différentes matières est un argument de poids contre la reprogrammation généralisée. “Des étudiants nous ont contacté pour connaitre des solutions. Mais pour l’instant, nous comptons les cas concernés.”
Dans l’attente d’une réponse, certains contaminés ou cas à haut risque craignent pour leur session. Quitte à parfois prendre des risques... “Une étudiante nous a contacté, elle n’a même pas passé les fêtes en famille pour ne pas être contaminée et ne pas entraver sa session.” raconte Romain Balant. “Aujourd’hui elle est positive et assiste quand même à ses examens. Elle ne peut pas se permettre de les rater car elle a un prêt étudiant.”
Une pétition a été lancée par la FEF. Le syndicat étudiant attend des mesures harmonisées à tous les établissements d’enseignement supérieur. 2400 signatures ont déjà été récoltées.
Alice Lacroix