L'Âtre ASBL à Vottem: un endroit où se poser avant de rebondir
L’âtre est une asbl située à Vottem qui héberge des personnes adultes seules et sans logement. L’objectif est de les accueillir et de leur permettre de rebondir quel que soit leur parcours de vie. Le centre a ouvert en février dernier et pour le moment, 43 des 60 chambres disponibles sont occupées.
L’âtre, c’est le nom de l’asbl qui vient de prendre ses quartiers à Vottem dans la structure d’une ancienne maison de repos. Aujourd’hui, elle héberge des adultes en difficulté prolongée, des personnes qui ne savent pas vivre seules, ou qui ont perdu leur logement.
“Le séjour peut ici se prolonger, le temps qu’il faut”, explique Laetitia Bergin, la directrice. “On accompagne les résidents au niveau administratif et social. On les laisse se poser et rebondir, mais les séjours ne sont pas limités dans le temps”.
Un accompagnement est assuré pour chaque résident qui participe à la vie communautaire au sein de la maison d’accueil. Les tâches domestiques sont partagées. Ludo et Marc officient en cuisine, ils sont sortis de la rue et de leur addiction.
“On s’occupe des repas, les autres viennent nous aider pour la vaisselle. Il y a des tournantes pour les tâches ménagères et collectives”.
Ici, pas de violence, pas d’alcool, pas de drogue c’est la règle et on n’y déroge pas. C’est le seul moyen de s’en sortir et de repartir sur de bonnes bases. Virginie est aujourd’hui sur le départ, elle vient de trouver un logement après un séjour prolongé dans la rue.
“J’ai connu la rue, la violence de la rue, la drogue. Je suis restée perdue pendant plus d’un an. Aujourd’hui je suis libérée de la drogue avec un traitement médical que je poursuis et je viens de trouver un logement social à Amay. L’asbl l’Atre m’a sauvée. Je ne les remercierais jamais assez. Ils m’aident aujourd’hui à me rééquiper pour mon futur logement. Je déménage le premier avril”, explique-t-elle.
Dans la chambre à côté, Angie a trouvé ses marques. A 26 ans, seule et souffrant d’une maladie invalidante, elle se sent ici à sa place.
“C’est le juste milieu entre l’autonomie et le petit coup de pouce. Je suis trop jeune pour être en maison de repos, ici, je suis bien mieux à ma place étant donné ma situation”, explique-t-elle.
L’âtre fonctionne actuellement avec 5 personnes, sur fonds propres et sans subsides. Pour le moment, 43 chambres sur 60 sont occupées pour un loyer fixé à 37 euros par jour tout compris. L’objectif est de permettre à chacun de se poser et de rebondir dans un cadre sain et sécurisé.
Sophie Driesen
https://www.facebook.com/latreasbl