Les N'Hérissons asbl: le centre de revalidation de Fraiture bientôt à saturation
Le Creaves ( Centre de revalidation des espèces animales vivant à l'état sauvage) Les N’hérissons à Fraiture recueille comme son nom l’indique bien les hérissons. Chaque année, le centre de revalidation doit faire face à un afflux de pensionnaires suite aux dégâts causés par les robots tondeuses. En ce moment, l’asbl compte 27 hérissons, tous orphelins.
C’est dans le village de Fraiture que se situe l’asbl Les N’Hérissons. Ce centre Creaves est spécialisé dans l’accueil et la revalidation des hérissons. Depuis 2 ans, une poignée de bénévoles assure l’hébergement et les soins. Pour le moment, 27 pensionnaires sont pris en charge par la petite équipe.
"Essentiellement, chaque jour, nous devons faire le nettoyage des cages et vérifier tous les hérissons. Leur plus grand ennemi, ce sont les mouches, car elles viennent pondre sur eux et cela les rend malades”, explique Karin Dodémont, bénévole.
A noter que tous ces pensionnaires sont de jeunes orphelins. Leur mère ayant été fauchée très souvent par un robot tondeuse. Ces machines sont en effet devenues aujourd’hui l’ennemi le plus redoutable pour l’espèce.
“Ce printemps, nous avons dû procédéer à une moyenne de 5 euthanasies par jour suite à des dégâts causés par les robots tondeuses et les débroussailleuses”, se lamente Nathalie Laboureur, responsable du Creaves Les N’Hérissons. “Certaines communes ont pris des arrêtés d’interdiction, mais nous devons tout de même faire face chaque année à cette situation. C'est d’autant plus regrettable que ces animaux sauvages sont en voie de disparition”.
Les hérissons recueillis vont donc reprendre des forces ici dans les nouvelles installations de l’asbl. Le centre travaille en collaboration avec 2 vétérinaires et actuellement trois bénévoles. Pour faire face aux frais, les dons et les subsides sont les bienvenus.
“Il faut compter entre 5 et 6.000 euros rien qu’en frais de fonctionnement”, commente encore Nathalie Laboureur. “On compte donc beaucoup sur les dons que ce soit en argent ou en matériel. On a besoin de nourriture pour chiots et de caisses de transport pour chats, des gamelles etc”.
L’an dernier, sur les 125 hérissons recueillis, 95 ont pu être relâchés. Ces derniers doivent toutefois atteindre un poids de forme d’1 kg 500 avant d’être remis en liberté.
“C’est moi qui supervise cette opération”, commente Alain Mary, bénévole. “On leur met des bagues de manière à pouvoir les suivre par la suite et voir ce qu’il deviennent”.
Avec ces bagues, il est en effet possible de suivre l’évolution des petits protégés via le site www.suiviherisson.be. L’asbl communique aussi largement via son facebook et son site internet.
Sophie Driesen
https://www.creavesdesprimontlesnherissons.be/
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