Valérie Glatigny prend le pouls du secteur de l'aide à la jeunesse
Valérie Glatigny, ministre de l'aide à la jeunesse était en visite jeudi après-midi aux foyers Sainte-Marie de Geer qui accueillent des enfants placés. Cette visite avait pour but de remercier le personnel pour le travail effectué depuis le début de la crise et de jeter un coup de projecteur sur ce secteur parfois un peu oublié pendant cette crise.
La ministre Valérie Glatigny a été accueillie par le directeur et les équipes éducatives des foyers Sainte-Maire de Geer. L’institution accueille 49 enfants placés par le tribunal de la jeunesse et le service d'aide à la jeunesse. Cette visite touche le personnel et la direction de ce secteur qui a souvent eu l’impression de faire partie des oubliés de la crise.
"Le secteur de l'aide à la jeunesse est souvent oublié" déclare Marc François, directeur des foyers Sainte-Marie de Geer. "Il est vrai que les infirmières ont beaucoup travaillé et beaucoup donné pendant la crise, mais je crois que notre secteur aussi. Nos éducateurs et nos équipes ont vraiment donné sans compter afin de maintenir de bonnes conditions de vie pour les jeunes placés ici."
La ministre a remercié le personnel pour sa gestion de la crise. Il faut dire que celle-ci a bouleversé le fonctionnement de l’établissement. Les enfants sont resté 24h sur 24 dans les foyers, sans retournés à l’école depuis le mois de mars, et avec des contacts encore plus limités avec les familles. Une situation compliquée à vivre sur le plan émotionnel.
"C'était très compliqué!" déclare Pascale Stassens, coordinatrice de l'hébergement aux foyers Sainte-Marie. "Je me souviens d'enfants qui avaient d'énormes chagrins car ils ne voyaient plus leur famille. Ils me demandaient des câlins. Mais je devais leur répondre que je ne pouvais pas à cause des mesures sanitaires. C'était très dur car ce sont des enfants qui ont besoin d'énormément d'affection. On reste éducateurs spécialisés, c'est notre métier. On ne remplace en aucun cas les parents. Mais il est vrai que dans ce contexte-là, ils n'avaient plus que nous. Donc on a dû énormément communiquer et dialoguer pour expliquer les choses."
La ministre a pu se rendre compte que les mesures sanitaires prises, l’engagement d’éducateurs supplémentaires pour alléger la charge de travail du personnel, et le dialogue constant mis en place avec les enfants avaient permis de traverser la crise, le tout sans aucun cas de coronavirus.
"Il y a ici de bonnes pratiques qui ont été mises en place" explique Valérie Glatigny, ministre de l'aide à la jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles."Je pense notamment à tous ces jeunes qui ont pu rester connecté sur leurs apprentissages scolaires dans des circonstances difficiles. Et pour cela je voulais remercier le personnel du secteur."
Avant de quitté les lieu, Valérie Glatiny a promis la mise en place d’une task-force qui mènera une réflexion sur l’après covid afin de pouvoir mieux soutenir le secteur de l’aide à la jeunesse en temps de crise, mais aussi au quotidien.