Comblain-au-pont : quel avenir pour l'ancienne carrière Julémont ?
La commune de Comblain-au-Pont cherche un nouveau site de dépôt pour ses terres de chantier. L’actuel site d'Oneux est pratiquement arrivé à saturation, explique Jean-François Hénon, le bourgmestre de Comblain-au-Pont.
Le collège a introduit une demande permis d'exploitation pour déverser ses terres de remblais dans un ancienne carrière à Mont.
L'endroit appartenait jusqu'il y a peu à un propriétaire privé. La commune en est devenue gestionnaire, par bail emphytéotique. Elle a nettoyé l'endroit, notamment pour y permettre d'y organiser des épreuves pour le trial de Comblain.
La voisine la plus proche du site est Denise Dewit. Elle est fort attachée à cet endroit : elle est en fait l’arrière petite-fille de Désiré Julémont, un des 4 frères carriers qui ont exploité cette carrière.
"La vie quotidienne de cette famille de carriers a été écrite par un membre de la famille. C'est un témoignage qui pourrait contribuer à mettre en valeur le passé carrier de l'endroit, un passé qui a fait la richesse de la région. La commune de Comblain est connue pour ses pierres, ses grottes, ses rochers classés, son mur géologique et d'anciennes carrières. Celle-ci pourrait certainement aussi être mise en valeur et compléter l'offre touristique locale", explique Denise Dewit.
"Il y a en tous cas certainement moyen d'en faire quelque chose d'autre qu'un trou à reboucher avec des terres de remblais", conclut-elle
Le bourgmestre de Comblain s’étonne de l’émotion suscitée : il souligne qu’il s’agit de terre de remblais, pas d’un dépotoir, et que les lieux étaient complètement à l’abandon jusqu’il y a très peu de temps. Confier le transport de terres de remblais et leur dépot ailleurs couterait entre 30 et 50 mille euros par an, calcule Jean-Christophe Henon. Une dépense qui pourrait être évitée en se servant de cette ancienne carrière, "creusée par l'homme, et qui serait ainsi remblayée par l'homme", résume le bourgmestre.
L’enquête publique est en cours. Elle sera clôturée le 31 août prochain. Denise Dewit compte se rendre à l'administration communale pour consulter le dossier ; elle veut aussi informer les habitants de Comblain-au-Pont, et voir si d’autres personnes s’opposeraient à ce projet