Des fruits d'autrefois, au château de Waroux
Le château de Waroux vient de se doter d’un verger conservatoire. Deux grandes parcelles voisines du château ont été plantées d’anciennes variétés de pommiers et de poiriers, mais aussi de pruniers et de cerisiers.
D'un côté, il y a la parcelle de la pessière, à droite de la drève qui mène au château de Waroux. Il y a deux ans, l'ancienne sapinière a vu ses épicéas attaqués par les scolytes. Les arbres ont dû être arrachés. Le terrain ainsi dégagé vient d'être planté d'arbres fruitiers. Il retrouve ainsi son affectation d'antan…
De l’autre côté de la drève, c'est la parcelle aux chevaux. Une équipe d’hommes du service des travaux et de l’environnement de la commune d’ANS, renforcée par les jardiniers du château, y terminait ce lundi les dernières plantations.
"Nous plaçons des treillis à fines mailles pour entourer le pied des arbres et les protéger ainsi des mulots, qui pourraient, sans cette protection, en dévorer les racines", explique Henri Wégria, un voisin qui a été choisi par la commune pour jouer le rôle de conseiller technique.
David Demittenaerd, le nouveau jardinier du château de Waroux, explique qu'un autre grillage est nécessaire. "Placé autour des deux piquets tuteurs, il protège le jeune tronc de la présence des chevaux".
En tout, ce sont près de 130 arbres qui ont été plantés sur les 2 parcelles. Ce sont d’ anciennes variétés de pommiers et de poiriers pour l’essentiel, mais il y a aussi quelques cerisiers et pruniers ; des hautes tiges, choisies parmi celles qui existaient dans nos régions, avant leur disparition dans les années 70, des variétés qui produiront des fruits entre le mois de juin et le mois d’octobre
Ce projet a été imaginé il y a environ deux ans. Différentes démarches ont dû être menées pour obtenir les autorisations, nécessaires dans ce site classé.
"Le verger devrait recevoir ses premiers visiteurs d’ici quelques années", précise Walter Herben, l'échevin en charge des travaux et de L’Environnement, pour la commune d'Ans.
Le verger devrait accueillir différentes animations à vocation pédagogique. On peut imaginer des ateliers, comme la confection de confitures, par exemple, dans une des deux maisons rénovées, à l'entrée du château, et qui sera réservée aux activités Horeca.
"L’espoir est aussi de convaincre des visiteurs de se laisser séduire par l’une ou l’autre des variétés présentes ici, pour qu'ils en replantent chez eux ; soit des particuliers pour leur usage personnel, soit des arboriculteurs, qui voudraient se lancer dans une production à plus grande échelle, de fruits de table, ou de produits dérivés : du cidre, du jus de pommes, du sirop... Les possibilités ne manquent pas", se réjouit Walter Herben.
Si les arbres sont bien soignés, estime-t-on ici, le verger devrait produire ses fruits pendant une bonne centaine d’années.