Lettre ouverte aux mandataires publics sur la vente des Chiroux
Depuis jeudi, une pétition circule sur les réseaux sociaux afin de demander une réflexion plus approfondie sur le devenir des Chiroux à Liège. En effet, depuis janvier, le bâtiment de 17.000 mètres carrés est à vendre et les Liégeois ne savent pas ce qu'il va devenir.
“ À vous, À nous... les Chiroux ! ”. Actuellement, plus de 1.000 personnes et associations ont signé cette lettre ouverte aux mandataires publics pour avoir une réflexion plus approfondie sur le devenir du complexe des Chiroux. Un bâtiment mis en vente par la Province de Liège en janvier dernier. "On souhaite que ce bâtiment puisse faire l'objet d'une réflexion et d'une concertation de manière aussi à ce que la rénovation des Chiroux s'inscrive dans un projet qui est porté pour la ville tout entière. Le tram amène quelque chose d'important. Je trouve qu'un bâtiment de béton de 17. 000 mètres carrés nécessite à un moment donné d'être pensé dans une même continuité de durabilité, de participation, d'écologie et de l'inclusivité pour tout le monde" explique Anne-Françoise Lesuisse, membre du collectif "We are Chiroux".
Pour le Collectif "We are Chiroux", il faut prendre le temps de consulter la population et les acteurs culturels sur le devenir de ce lieu emblématique situé au centre de Liège et qui, sur sa façade, porte encore le nom de Maison de la Culture. "Est-ce que ce n'est pas un enjeu de démocratie d'impliquer plus les citoyens pour des questions urbanistiques ? Il y a un enjeu de durabilité, c'est-à-dire qu'on a vraiment ici du patrimoine moderniste, brutaliste, liégeois. Et donc, on a forcément envie, peut-être, de conserver ou de réécrire plutôt que de transformer lourdement. Et c'est un bâtiment qui a toujours servi à avoir un accueil, à être un lieu d'échanges, de rencontres, de travail. Donc, fondamentalement, plus le nouveau programme respectera ce cahier des charges des années septante, au moins, il y aura transformations lourdes à porter et au plus, ce sera un projet durable" explique l'architecte et membre du collectif "We are Chiroux", Adrien Mans.
C'est ce 28 février que se clôturent les offres d'achat. C'est pourquoi le collectif citoyen demande un report de la date limite de vente afin de laisser à la société civile et au monde politique le temps de se parler pour qu'une attention particulière soit portée au devenir des Chiroux.