La dernière course pour Philippe Gilbert
Philippe Gilbert épingle ce dimanche 9 octobre 2022 le dernier dossard de sa brillante carrière à l'occasion de Paris-Tours, un rendez-vous qu'il a dompté en 2008 et 2009.
C'est assez naturellement que Gilbert a choisi la classique française pour terminer sa carrière. "Je l'ai appréciée, dès ma première en 2005. A l'époque, elle était plus prestigieuse qu'aujourd'hui. En 2008, c'était la première grosse victoire de ma carrière. Ce succès signifiait beaucoup pour moi qui étais dans une équipe française, pour l'une de mes dernières course avec la Française des Jeux'.
80 succès
La carrière professionnelle du Remoucastrien, ce sont 80 succès, dont des victoires dans quatre des cinq Monuments ainsi qu'aux Mondiaux !
"Ma victoire à Liège-Bastogne-Liège est la plus spéciale de mes succès dans des Monuments mais devenir champion du monde à Valkenburg reste le moment le plus intense de ma carrière", a expliqué le champion en conférence de presse.
En 2011, le Remoucastrien a vécu un mois d'avril épique, remportant en une dizaine de jours la Flèche Brabançonne, l'Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège.
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"Ce succès à Liège était vraiment très spécial. D'abord car c'est proche de chez moi et surtout car ce succès est venu ponctuer cette série de victoires. Les attentes étaient élevées et pouvoir l'emporter a été incroyable", s'est remémoré le Belge de 40 ans, avant de revenir sur sa victoire aux Mondiaux de 2012. "Décrocher le maillot arc-en-ciel, le plus symbolique de notre sport, reste le moment le plus intense de ma carrière...pouvoir terminer comme je l'ai fait (avec une attaque tranchante dans le Cauberg, ndlr), c'était ce dont j'avais rêvé. La manière était juste parfaite. Et s'imposer tout proche de la Belgique, avec beaucoup de fans au départ et à l'arrivée, c'était incroyable", a ajouté le pensionnaire de l'équipe Lotto Soudal.
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Philippe Gilbert qui "ne changerait pas grand-chose" d'une carrière qu'il estime "plutôt fructueuse", s'est dit très content d'avoir pu tenter sa chance sur presque tous les terrains. "J'ai pu faire les classiques ardennaises, les flamandes et les classiques internationales. Je suis content de ne pas avoir sacrifié une ou deux saisons pour tenter ma chance dans un grand tour", a ajouté l'ex-champion du monde, qui estime qu'il n'avait pas les capacités pour y jouer les premiers rôles. "J'ai quand même pu jouer les victoires d'étape et les maillots", a nuancé celui qui fait partie du cercle restreint des vainqueurs d'étape sur les trois grands tours. En 2011, il avait porté le maillot jaune du Tour de France après avoir triomphé en solitaire au sommet du Mont des Alouettes lors de la 1re étape.
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"Phil" s'est dit particulièrement fier d'avoir pu évoluer au plus haut niveau pendant 20 ans, lui qui a débuté son parcours chez les pros en 2002 à la Française des Jeux. "Je pense que les gens se souviendront de moi comme un attaquant, quelqu'un qui se donne toujours à fond. J'aime cette façon de courir et je suis content de véhiculer cette image", a-t-il ponctué
Alain W (avec Belga)