Sur le chantier du futur chai multifonction de VivArdent
À Sprimont, la société viticole VivArdent est en pleine phase de construction de leur chai. Le nouveau lieu sera situé au cœur des vignes et sera multifonctionnel. Il accueillera la production de vin, ainsi que le stockage et la dégustation.
650 m², c’est la surface du chai de VivArdent, situé au cœur de 6 hectares de vignobles. Le bâtiment, prévu pour la vinification, a été conçu sur deux niveaux. Une partie accueil sera réservée au niveau supérieur, tandis que la production se fera au niveau inférieur. "On va se servir de cette inclinaison du sol qui est en pente pour pouvoir amener le raisin en haut du bâtiment, le presser, et le faire couler dans les cuves. Cela permet d'éviter les remontées avec des pompes, ce qui n'est jamais bon pour le jus et pour le vin." explique Xavier Bioul, associé chez VivArdent.
Une production de 200.000 bouteilles
Le chai est surdimensionné pour la capacité de production du vignoble sprimontois, et ce, pour une bonne raison. Les autres vignerons et viticulteurs pourront collaborer au sein du chai, que ce soit au niveau de l’exploitation, du matériel ou encore des connaissances techniques. "La collaboration, c'est la mise à disposition d'un outil vraiment professionnel et qualitatif. Certains vignerons ne font que du travail dans les vignes et cherchent un outil professionnel. On voit vraiment dans la multiplication du nombre de vignerons, notamment en province de Liège, une émulation et pas du tout une concurrence" ajoute Philippe Minne, associé chez VivArdent. "En Belgique, le vin Belge est demandé. On ne produit que 1% de la consommation nationale en vin Belge. En Allemagne ou au Luxembourg, ils sont à 30% de consommation de vins nationaux."
"C'est un investissement pour les prochaines années"
La construction du chai prendra fin dans un an, avant qu’ils aient pu produire leur propres raisins. Pour assurer la pérennité des vignes, VivArdent a préféré attendre pour la récolte. "Pour l'instant, nous avons de toutes petites vignes. Elles ont été plantées il y a un an. Elles ont très très bien poussées l'année passée, mais on a volontairement raccourci et ramené les vignes à deux yeux (à deux bourgeons, dans le jargon) afin de favoriser l'enracinement. En 2024, on aura une première récolte partielle, mais utilisable pour pouvoir produire nos premiers vins en 2025." détaille Xavier Bioul.
En province de Liège, l’activité viticole séduit de plus en plus. Sur les 5 dernières années, elle est passée de 9 à 39 vignerons.
Gillian Lafuie