Des citoyens interpellent les autorités face à la multiplication de graffitis
Des habitants de Sainte-Marguerite, ayant formés un collectif citoyen de quartier, s’insurgent face à l’apparition de tags dans les rues de Liège. Ils affirment avoir identifié l’individu à l’origine des graffitis dénoncés et demandent aux autorités et à la Police de réagir fermement.
Le Collectif Citoyen de Sainte-Marguerite dénonce la multiplication de graffitis dans les rues de Liège et attribue la plupart d’entre eux à un individu en particulier, "Msr_First" sur Instagram où ce dernier publiait les photos de ses “œuvres” mais dont le profil est actuellement introuvable sur le réseau social.
Cet homme serait l’auteur de traits peinturés sur du mobilier urbain (poubelles ou box vélo) mais aussi sur des façades publiques comme privées. Après avoir taggué une façade du Musée de la Boverie, ce “graffeur” aurait vandalisé un mur à proximité du Palais de Justice.
“Ce vandalisme représente un coût pour la société et une intervention des services de nettoyage ainsi que de la Brigade anti-Graffiti", peut-on lire dans le communiqué du collectif citoyen.
Le propriétaire est responsable
En effet, depuis le 1er janvier 2006, le tag et le graffitage sont formellement proscris de la voie publique, sauf accord écrit du propriétaire du lieu “tagué” et de la Ville de Liège. Ce qui signifie que tout trait de peinture illégal et visible sur l’espace public doit être nettoyé ou recouvert, sous peine d’une amende administrative de maximum 200 euros (et 250 euros en cas de récidive).
Le propriétaire est donc dans l’obligation de nettoyer ou de faire nettoyer sa façade lorsque celle-ci est vandalisée. Cependant, tout particulier peut faire gratuitement appel à la “Brigade Anti-Tag" du Service de la Propreté publique qui “débarrasse chaque année de ces tags indésirables quelques 70.000 m² de façades”, affirme la Ville de Liège sur son site internet, avec un budget annuel de 400.000 euros.
Un dossier judiciaire est ouvert
“Nous sommes déjà parfaitement au courant de ces faits et une enquête judiciaire est en cours”, explique Benoît Ferrière, chargé des relations presse de la Police de Liège. “Une enquête est en cours pour identifier le ou les individus responsables et, une fois que l’identification sera faite, un procès-verbal sera envoyé au parquet”, poursuit-il.
L’attaché de presse de la Police ajoute que “de manière générale, les tagueurs passent au tribunal et sont condamnés à réparer le préjudice en payant un montant à hauteur de ce que cela a coûté à la ville” mais que certains peuvent également être condamnés à des peines d’emprisonnement.