Journée internationale des droits des femmes
En ce 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, de nombreuses personnes étaient rassemblées sur le parcours de la Cycloparade dans les rues de Liège. Les participants revendiquaient, entre autres, la lutte contre les violences fondées sur les genres, plus de place pour les femmes dans l’espace public et la suppression des inégalités salariales.
Salaire en solde. Mon corps, mon choix. Stop violence. Quand elle dort c’est non. Tant de slogans brandis par celles et ceux rassemblés en ce 8 mars. Ils étaient présents autour de la Cycloparade à Liège dans un but précis : revendiquer plus de droits.
« Au niveau du gouvernement fédéral, aujourd’hui, on est dans une période véritablement de rupture par rapport à l’approche de l’integration de la dimension de genre dans les politiques. On vient d’adopter un plan gender mainstreaming, cela veut dire que chaque ministre s’engage, à travers ce plan, à réaliser une analyse d’impact, en terme d’égalité entre les femmes et les hommes, des politiques qu’il va mener pendant cette législature » explique Sarah Schlitz, secrétaire d’État à l’Egalité des genres. La responsable de l’ASBL Vie Féminine de Liège, Seraing et Verviers ajoute : « Nous sommes là parce que les femmes ne jouissent toujours pas à 100% de leurs droits. Oui, elles ont des droits, mais elles ont parfois du mal à les activer pour diverses raisons. Aujourd’hui on défend le droit des femmes mais on a aussi envie de redire à quel point les violences faites aux femmes sont importantes ».
La Cycloparade c’est un rassemblement autour de lieux symboliques liés aux droits des femmes. Cette année la balade avait lieu à pied car, suite à la crise sanitaire, l’usage des vélos lors de l’événement n’était pas autorisé. Une variante originale et créative a donc été trouvée. « On demande aux liégeois et liégeoises qui souhaitent s’exprimer sur le droit des femmes de venir avec un objet symbolique représentant le droit des femmes et de le déposer dans les tiroirs sous la statue », explique Yanina Mezani, porte-parole de la plateforme Collectives et Ardentes.
Certains pensent que rappeler sans cesse que des femmes exercent aussi des métiers dits masculins accentue la différence entre les genres. Sarah Schlitz nuance qu’il faut en parler pour comprendre les réalités et pouvoir changer les choses. « Le fait de monitorer les choses reste important pour pouvoir les changer. Un milieu majoritairement masculin, ce n’est pas anodin. C’est un milieu dans lequel les femmes ne vont pas ou bien s’en vont. Je pense qu’il ne faut pas nier les réalités mais plutôt les comprendre pour savoir à la fois pourquoi des milieux attirent plus d’hommes mais surtout pourquoi ils n’attirent pas forcément les femmes », nuance-t-elle.
La crise sanitaire n’a pas amélioré la situation des femmes mais le plan à la relance de Sarah Schlitz est clair. « Dans le cadre du plan de relance économique, la Belgique va investir six milliards d’euros. Aujourd’hui, je fais en sorte que l’ensemble des ministres qui ont déposé des projets dans le cadre de ce plan de relance, intègrent la dimension de genre dans les projets qu’ils vont mettre en œuvre. Ça, c’est essentiel pour moi pour ne pas reproduire les inégalités après la crise », conclut-elle.
O. Grisard