Polémique autour du centre pour réfugiés de Saint-Nicolas
C'est dans les locaux de l’ancienne clinique de l’Espérance, installée à Montegnée, et déplacée depuis au MontLégia, que Fedasil doit installer son tout nouveau centre pour réfugiés. Annoncé il y a seulement six jours, le projet a pris de court la commune saint-clausienne qui n’était pas avertie de son arrivée. Le collège communal a d’ailleurs mandaté un avocat pour vérifier la légalité de la procédure. Ce n’est tant pas le centre qui pose problème mais bien l’endroit où il doit s’installer. Déjà fort peuplé, une population parfois précarisée, selon le collège, le quartier ne serait donc pas adapté
Mais c'est la Croix-Rouge qui est mandatée par Fedasil pour gérer le centre. Elle prévoit d’y accueillir 200 réfugiés. Un chiffre qui pourrait arriver à 400 vu la capacité du bâtiment. Et après une première rencontre avec les autorités communales, elle se veut plutôt rassurante : « Nous avons entendu et comprenons les inquiétudes des autorités et restons attentifs aux enjeux locaux. Nous prenons toujours en compte les réalités du terrain et favorisons le mieux vivre ensemble par le biais de rencontres, d’animations scolaires, de volontariat et de formation. Nous restons disponibles et ouvert au dialogue avec la commune. »
Mais depuis l’annonce, le sujet a suscité une vive polémique au sein de la population. Une pétition a même été lancée pour s’opposer au projet. En seulement trois jours elle a déjà récolté plus de 1000 signatures.
En attendant, les premiers réfugiés devraient arriver à la mi-mai. A terme, le nouveau propriétaire du bâtiment prévoit la création de logements privés. Le centre serait donc une étape provisoire qui suscite pourtant déjà, de vives inquiétudes, au sein de la commune de Saint Nicolas. Enfin, la commune a également interpellé la ministre Maggie De Block sur le sujet.