Une maison zéro déchet
Réduire nos ordures ménagères, c’est possible. Le zéro déchet réunit de plus en plus d’adeptes. Après l’ouverture de magasins du genre dans la région, certaines familles se convertissent à ce mode de vie.
Maud Blaffart habite une maison à Eben Emael où aucun emballage plastique n’est visible à l’horizon… Des bocaux en verre remplissent ses armoires. Les déchets sont proscrits depuis 2017, quand la jeune maman a découvert ce mode de vie dans un livre. Elle et sa famille ont adopté le zéro déchet. “Cela touche tous les pans de notre vie, explique-t-elle. C’est lié à notre alimentation, mais aussi au vestimentaire, au transport, etc”.
Elle évite les emballages superflus en achetant en vrac. Ici, les courses se rangent dans des contenants réutilisables. Il suffit de bien s’organiser. “C’est quelque chose qu’on doit faire petits pas par petits pas, conseille Maud Blaffart, car si on va trop vite, on va s'essouffler et vite se décourager. Mais une fois qu’on est dans la démarche, cela amène énormément d’avantages... Déjà rien qu’au niveau de l’environnement mais aussi au niveau de la santé et du social”.
Sa salle de bain est aussi compatible au zéro déchet. Cette mère de famille réalise son propre dentifrice ainsi que ses produits d’entretiens. Des efforts qui entraînent des économies. “La lessive me coûte moins de 80 cents par litre et le dentifrice moins de 60 cents, éclaire-t-elle. Je peux faire des économies sur les produits d'hygiène car le bicarbonate de soude et le vinaigre ne coûtent pas cher. Avec, on peut pratiquement nettoyer toute sa maison”.
Maud Blaffart produit inévitablement quelques déchets organiques qu'elle recycle intelligemment. Ce qui n’est pas mangé par ses poules finit au compost. Cette famille réduit donc son empreinte carbone au quotidien. Au final, le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. “On produit dix kilos de déchets non recyclables par habitant par an, annonce Maud Blaffart. Soit 15 fois moins qu’un habitant normal de notre commune qui lui crée 150 kg d'ordures par habitant par an”.
Chaque geste pour réduire nos déchets compte. Cette mère de famille a aussi lancé le blog “Actions de bon sens” pour partager son expérience. Pour ceux qui voudraient sauter le pas du zéro déchet, de nombreux ateliers sont également prévus dans la région.