Suspension des financements du tram : les précisions du constructeur
L’information fait grand bruit à Liège aujourd’hui : la Banque Centrale Européenne et d’autres acteurs financiers du projet du tram (banques privées, assureurs….) ont suspendu le financement octroyé pour la réalisation du tram liégeois, suite aux retards pris par le chantier.
Cette suspension qui est au cœur d’un article de nos confrères de L’Echo, remonte en fait à un an, à l’automne 2021. Pour rappel, le montant des emprunts de TramArdent pour le projet s’élève à un peu plus de 400 millions d’euros
Nous avons contacté le CEO de Tram Ardent, Michel Rucquoy, qui ne souhaite pas intervenir aujourd’hui dans les médias mais qui nous confirme bien la suspension momentanée des financements, impliquant que ce soit le groupe Colas (en charge de la construction) qui assure actuellement les coûts de celle-ci. La maison-mère a d’ailleurs il y a peu re-capitalisé son antenne belge à hauteur de 42 millions d'euros
Ce qui pose problème aux banquiers, ce sont les coûts liés aux retards et la difficulté qu’ont le constructeur et le donneur d’ordre (OTW), a trouver un consensus sur ce qui relève des imprévus et cas de force majeure pour expliquer ces retards. On pense notamment à la pandémie de covid ou aux inondations qui ont tenu des sous-traitants éloignés du chantier parce qu’ils intervenaient prioritairement sur les zones sinistrées. Dans l’attente d’un accord, les robinets des banquiers sont fermés.
Le chantier se poursuit
Le directeur-général de TramArdent nous assure que cette situation ne met pas en danger la réalisation des travaux. Le contact avec les banquiers est permanent, et le groupe Colas, même s’il goûte peu la situation, est le leader de la construction à l’échelle internationale, avec un chiffre d’affaires de 14 milliards d’euros par an. Il a les reins solides.
Et la meilleure preuve que le projet n’est pas en danger nous précise encore TramArdent, c’est que depuis la suspension des financements, depuis un an donc, les travaux avancent à un bon rythme, sont de plus en plus visibles, comme le sont les ouvriers sur le terrains, dont d'ailleurs de nombreux Français envoyés à Liège par le groupe Colas.
Alain W